À la veille de l’affiche entre l’Algérie et la Guinée équatoriale, comptant pour la troisième et dernière journée de la phase de groupes de la CAN 2025, une annonce de la Confédération africaine de football (CAF) a attiré l’attention des observateurs. L’instance continentale a désigné l’arbitre burundais Pacifique Ndabihawenimana pour officier lors de cette rencontre programmée mercredi soir. Un choix qui ne passe pas inaperçu, tant le nom de l’officiel est récemment associé à plusieurs décisions controversées dans cette édition du tournoi.
Les deux sélections se connaissent bien. L’Algérie et la Guinée équatoriale se sont déjà affrontées lors des campagnes éliminatoires précédentes, et se retrouvent une nouvelle fois sur la scène continentale. Toutefois, cette confrontation n’aura pas le même enjeu sportif pour les deux équipes. Les Fennecs ont déjà validé leur qualification pour les huitièmes de finale grâce à deux succès convaincants, tandis que la Nzalang Nacional est mathématiquement éliminée après deux défaites consécutives.
Pacifique Ndabihawenimana n’est pas un inconnu pour la sélection algérienne. L’arbitre burundais a déjà dirigé deux matchs des Verts lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Il était notamment au sifflet lors de la rencontre face au Mozambique en mars dernier, puis lors du match disputé contre le Botswana en septembre. Des prestations qui, à l’époque, n’avaient pas suscité de polémique majeure du côté algérien.
En revanche, sa récente performance lors de la CAN 2025 a fortement alimenté les débats. La semaine passée, Ndabihawenimana a arbitré le choc entre l’Égypte et l’Afrique du Sud, comptant pour la deuxième journée de la phase de groupes. Cette rencontre a été marquée par plusieurs décisions jugées litigieuses. Le penalty accordé à l’Égypte pour une faute considérée comme légère par de nombreux observateurs a particulièrement fait réagir. Transformé par Mohamed Salah, ce penalty a largement pesé sur l’issue du match.
La controverse ne s’est pas arrêtée là. En fin de rencontre, l’Afrique du Sud a réclamé à son tour un penalty pour une main dans la surface égyptienne. Malgré l’intervention de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), l’arbitre burundais a maintenu sa décision initiale, estimant que le bras du défenseur était dans une position naturelle. Une interprétation qui a suscité incompréhension et frustration du côté sud-africain, et relancé le débat sur la cohérence de l’arbitrage lors de cette CAN.
Depuis cet épisode, le nom de Ndabihawenimana est régulièrement cité dans les discussions autour du niveau de l’arbitrage africain. Certains analystes pointent un manque d’uniformité dans l’application des règles, un élément particulièrement sensible dans une compétition où la moindre décision peut avoir des conséquences importantes.
Pour le match entre l’Algérie et la Guinée équatoriale, l’enjeu sportif étant limité, l’impact d’éventuelles décisions arbitrales devrait toutefois rester contenu. Vladimir Petkovic pourrait profiter de cette rencontre pour faire tourner son effectif et préserver certains cadres, tandis que la Guinée équatoriale cherchera avant tout à quitter la compétition sur une note positive.
Il n’en demeure pas moins que cette désignation sera scrutée de près. Dans un contexte où la CAF tente d’améliorer l’image et la crédibilité de l’arbitrage africain, chaque prestation compte. Mercredi soir, Pacifique Ndabihawenimana aura donc l’occasion de faire taire les critiques… ou, au contraire, de relancer une polémique déjà bien installée.


































