À deux semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc, la CAF a créé une véritable onde de choc en refusant catégoriquement de faire appel à des arbitres européens ou sud-américains. Une décision lourde de sens, confirmée par plusieurs sources internes à l’instance continentale et relayée notamment par Winwin, qui cite un responsable affirmant que « la CAF a définitivement opté pour soutenir l’arbitrage africain et lui confier l’intégralité de la gestion des rencontres ».
Cette prise de position intervient alors que de nombreux acteurs du football africain réclamaient, ces derniers jours, la présence de quelques arbitres étrangers réputés afin de sécuriser la compétition contre d’éventuelles erreurs arbitrales. Les récentes polémiques ayant émaillé les compétitions interclubs africaines ont renforcé cette pression.
Pourtant, la CAF semble déterminée à valoriser ses propres officiels. Selon les informations rapportées par Winwin, les arbitres désignés ont été convoqués pour un stage préparatoire à Rabat, à partir du 14 décembre 2025, afin de finaliser les derniers réglages avant le début de la CAN. Ce rassemblement témoigne de la volonté de l’instance de garantir un niveau d’arbitrage optimal sans recourir à des compétences extérieures.
Une liste de 73 arbitres, dont 28 Arabes
La CAF a dévoilé une liste de 73 arbitres : 28 arbitres centraux, 31 assistants et 14 arbitres VAR. Ce contingent massif illustre l’ambition de professionnaliser davantage ce secteur stratégique. Fait marquant : les arbitres arabes représentent plus du tiers de l’effectif, avec 28 représentants issus de neuf pays, dont l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, la Tunisie ou encore la Mauritanie.
L’Algérie sera particulièrement bien représentée, avec deux arbitres centraux – Youcef Gamouh et Mustapha Ghorbal – deux assistants et un spécialiste VAR. Une reconnaissance du travail accompli ces dernières années par les officiels algériens, souvent salués pour leur rigueur.
Un choix politique et stratégique
Le refus d’intégrer des arbitres européens ou latino-américains n’est pas seulement symbolique : il répond à une stratégie globale de la CAF visant à affirmer l’indépendance du football africain et à renforcer les compétences locales. La volonté d’« africaniser » les grandes compétitions est au cœur de la vision portée depuis plusieurs années, et cette CAN 2025 semble en être une illustration éclatante.
En choisissant d’assumer pleinement la responsabilité arbitrale, la CAF prend un risque calculé, mais aussi une position ferme sur l’autonomie du football africain. Reste à savoir si cette décision se traduira sur le terrain par un arbitrage irréprochable — condition essentielle pour la réussite et la crédibilité de la compétition.



































