Algérie Foot– À moins de sept mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, la Guinée ne renonce pas à l’espoir de participer à la grande messe du football africain. Bien que non qualifiée sportivement, la Fédération Guinéenne de Football (FGF) a officiellement annoncé, ce lundi 16 juin, avoir saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de Lausanne. Une décision qui marque une nouvelle étape dans une affaire aux contours aussi techniques que symboliques.
Tout a commencé le 19 novembre 2024, lorsque le Syli National s’est incliné (1-0) face à la Tanzanie lors de l’ultime journée des éliminatoires de la CAN. Cette défaite avait relégué la Guinée à la troisième place de son groupe, synonyme d’élimination. Rapidement, la FGF déposait une réclamation contre la Tanzanie, l’accusant d’avoir aligné un joueur – Muhamed Ibrahim Ame – avec un numéro de maillot (26) différent de celui inscrit sur la feuille de match officielle (24).
Selon la Guinée, cette erreur administrative constituait une irrégularité majeure susceptible d’entraîner une disqualification et une victoire sur tapis vert en leur faveur, ce qui les aurait propulsés à la CAN 2025.
Cependant, le jury disciplinaire de la CAF avait rapidement rejeté cette requête, considérant qu’une erreur de numéro ne remettait pas en cause l’éligibilité du joueur ni la régularité de la rencontre. La FGF a alors interjeté appel, mais le jury d’appel de la CAF a confirmé la première décision, écartant toute possibilité de requalification.
Face à ce qu’elle considère comme une grave injustice procédurale, la Fédération guinéenne ne désarme pas. Dans un communiqué officiel, elle dénonce “de graves manquements aux droits procéduraux les plus élémentaires”, affirmant avoir été privée d’un accès complet au dossier, empêchée de présenter des preuves essentielles, et écartée d’échanges décisifs pendant la procédure.
Désormais, le dernier espoir guinéen repose entre les mains du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de Lausanne, seule instance habilitée à réexaminer l’affaire de manière indépendante. La FGF espère ainsi que le TAS garantira une procédure équitable et conforme aux standards internationaux de justice sportive, pouvant, potentiellement, annuler les décisions précédentes et leur offrir une qualification in extremis.
Si le TAS venait à trancher en faveur de la Guinée, cette décision pourrait faire jurisprudence et bouleverser l’interprétation des fautes administratives en contexte de compétitions majeures. Mais en attendant, la Guinée devra patienter et espérer une issue favorable dans ce bras de fer juridique à l’enjeu considérable.
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