À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, organisée au Maroc, l’entraîneur algérien Hichem Boumbar a intégré le staff technique de la sélection ougandaise. Nommé entraîneur adjoint, chargé de l’analyse tactique, Boumbar se retrouve plongé dans un contexte exigeant, où chaque détail compte pour optimiser la performance collective. Dans un entretien exclusif accordé à La Gazette du Fennec, il détaille son rôle, l’état d’esprit du groupe ougandais, la préparation de la CAN et son regard sur l’Algérie.
Pour Hichem Boumbar, sa mission est clairement définie. « Mon rôle principal sera d’être entraîneur adjoint en charge de l’analyse tactique. Cela comprend l’analyse des adversaires, l’étude de nos performances collectives et individuelles, ainsi que la préparation des plans de match », explique-t-il. Son travail s’étend également à l’élaboration du contenu des séances d’entraînement. Il précise : « Je travaille sur le contenu des séances, avec une orientation claire par rapport à notre équipe et notre projet de jeu, en identifiant les axes d’amélioration prioritaires, tout en tenant compte de la stratégie et du plan de match spécifiques à chaque adversaire. » L’objectif est de maximiser l’organisation collective et la performance globale de l’équipe, en étroite collaboration avec le sélectionneur Paul Put et le reste du staff.
Appelé par Paul Put pour cette CAN, Boumbar voit dans cette nomination un signe fort de confiance. « Le fait que Paul Put fasse appel à moi est évidemment un signe de confiance », confie-t-il. C’est cependant une première collaboration entre les deux hommes. « C’est la première fois que je travaille avec lui, et les choses se passent de manière fluide, on se complète bien au sein du staff », souligne-t-il, tout en mettant en avant l’expérience du sélectionneur : « C’est un coach avec une grosse expérience en Afrique, et pouvoir apprendre à ses côtés est très enrichissant. »
À quelques jours du début de la compétition, l’état d’esprit au sein de la sélection ougandaise est sérieux et motivé. « Il y a beaucoup d’enthousiasme et de concentration. Le groupe est sérieux, engagé et conscient des exigences du très haut niveau », observe Boumbar. La motivation des joueurs est palpable : « On ressent une vraie faim de compétition et une forte volonté de bien représenter l’Ouganda. » Toutefois, le staff reste lucide face aux défis du groupe : « Nous restons lucides face à la difficulté du groupe », ajoute-t-il. Pour Boumbar, cette CAN marque une continuité dans sa carrière internationale, après ses expériences avec le Burkina Faso aux côtés de l’entraîneur français Hubert Velud.
La préparation de l’équipe se déroule à Casablanca, avec un programme structuré et progressif. « Nous alternons le travail tactique, l’organisation collective, les situations de match et la gestion de la charge physique », explique-t-il. Les matchs amicaux servent à peaufiner les détails et tester certaines options avant l’entrée en compétition. L’Ouganda a déjà disputé un match nul 2-2 contre l’AS FAR Rabat et affrontera le Gabon le 17 décembre, avant de poursuivre sa préparation à Rabat.
Sur le plan sportif, les objectifs sont clairs : passer le premier tour et mettre en place un projet de jeu cohérent. « Le but est aussi de développer la compétitivité de l’équipe et de montrer une organisation solide sur le terrain », affirme Boumbar. Interrogé sur l’Algérie, le technicien algérien reste mesuré : « L’Algérie est mon pays, et je souhaite à mon pays d’aller le plus loin possible dans cette compétition. La sélection algérienne dispose d’un niveau de joueurs très élevé et d’un potentiel tactique solide. »
Son parcours professionnel est tourné vers l’international et le développement technique. Après des expériences en France avec Chartres et le District d’Eure-et-Loir, puis aux Émirats arabes unis avec Hatta et Shabab Al Ahly Dubai, il a rejoint l’Afrique avec le Burkina Faso avant d’intégrer l’Ouganda pour sa deuxième CAN consécutive. Concernant l’Algérie, Boumbar reste ouvert : « Il y a eu des intérêts avec des clubs et la Fédération algérienne, mais le timing n’a pas permis ma venue. L’Algérie reste mon pays, et il viendra un moment, Inch’Allah, où je pourrai contribuer pleinement au développement du football local. »
Hichem Boumbar incarne ainsi un parcours international solide, où expertise technique, analyse tactique et expérience de haut niveau se combinent pour préparer l’Ouganda à relever les défis de la CAN 2025, tout en gardant un regard attentif et bienveillant sur le football algérien.
