La CAN 2025 continue de sourire sportivement à l’équipe nationale algérienne, mais l’infirmerie, elle, commence sérieusement à se remplir. Lors du match de l’Algérie face à la Guinée équatoriale, comptant pour la troisième et dernière journée de la phase de groupes, Mohamed Amine Tougaï a été contraint de quitter prématurément ses coéquipiers sur blessure. Le défenseur central de l’ES Tunis n’a pas pu aller au bout de la rencontre et a été remplacé par Aïssa Mandi, entré pour stabiliser l’arrière-garde algérienne.
Cette sortie sur blessure intervient à un moment délicat du tournoi. Si la rencontre face à la Guinée équatoriale ne présentait pas un enjeu majeur en termes de qualification pour l’Algérie, elle devait permettre à Vladimir Petković de gérer son effectif tout en maintenant une dynamique positive. Or, la blessure de Tougaï vient rappeler que cette CAN est aussi une épreuve physique exigeante, où chaque match peut laisser des traces.
Tougaï, qui s’était imposé comme un élément fiable dans la rotation défensive, semblait ressentir une gêne musculaire avant de demander le changement. Par mesure de précaution, le staff médical n’a pris aucun risque et a immédiatement procédé à son remplacement. Aïssa Mandi, fort de son immense expérience internationale, a alors pris le relais, apportant calme et lecture du jeu dans une défense qui n’avait pas besoin de se désorganiser davantage.
Avec cette blessure, Tougaï devient le troisième joueur de l’équipe d’Algérie touché physiquement depuis le début de la compétition, après Samir Chergui et Jaouen Hadjam. Une série noire qui commence à inquiéter, surtout à l’approche des matchs à élimination directe, où la moindre absence peut peser lourd dans la balance. Pour rappel, Hadjam est d’ores et déjà forfait pour la suite de la CAN, tandis que Chergui reste incertain et espéré seulement en cas de parcours prolongé.
La situation de Tougaï sera évaluée dans les prochaines heures à travers des examens médicaux approfondis. À ce stade, aucune communication officielle n’a été faite quant à la gravité de la blessure, fidèle à la politique de discrétion adoptée par le staff algérien depuis le début du tournoi. Toutefois, la prudence est de mise, d’autant plus que l’Algérie s’apprête à disputer un huitième de finale très relevé face à la RD Congo, le 6 janvier.
Cette accumulation de blessures pose également la question de la gestion physique de l’effectif. Entre l’intensité des matchs, les conditions climatiques et la pression du haut niveau, les organismes sont mis à rude épreuve. Vladimir Petković devra composer avec cette réalité, en s’appuyant sur la profondeur de son groupe et sur l’expérience de cadres comme Mandi, capables de répondre présent à tout moment.
En attendant le verdict médical concernant Tougaï, les supporters algériens retiennent leur souffle. Dans une compétition où chaque détail compte, préserver l’intégrité physique des joueurs devient un enjeu majeur. Une chose est certaine : si les Fennecs veulent aller loin dans cette CAN 2025, ils devront non seulement faire preuve de talent et de discipline tactique, mais aussi croiser les doigts pour que l’infirmerie cesse de s’agrandir.


































