L’ancienne légende du football algérien, Rabah Madjer, est revenue sur son passage à la tête de l’équipe nationale dans un entretien approfondi accordé au podcast Al-Mashhad. L’ancien sélectionneur a tenu à rappeler l’importance de son travail dans le sacre historique des Verts lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 en Égypte.
Madjer a affirmé sans détour : « Le trophée de la CAN-2019 remporté en Égypte doit également en partie au travail accompli huit mois auparavant avec mon staff, composé de feu Djamel Menad et Ighil Meziane ». Pour lui, le succès continental ne doit pas être attribué uniquement à la période qui a précédé la compétition : « L’EN avait remporté la CAN en Égypte, et cela grâce en partie au travail accompli quand j’étais en place ».
L’ancien joueur emblématique du FC Porto a tenu à défendre son bilan, estimant que son limogeage après un simple match amical était totalement injustifié : « Je n’ai pas échoué avec l’équipe nationale. Mon limogeage après un match amical défie toute logique ». Il a rappelé les circonstances de la défaite en amical contre le Portugal (3-0) : « Une très grosse équipe, chez elle à Lisbonne et en plein mois de Ramadhan. On ne pouvait pas me limoger parce que j’ai perdu un match amical ! C’est illogique ».
Madjer précise qu’il aurait compris un éventuel limogeage en cas d’échec lors de la CAN-2019 : « Si j’avais emmené l’EN à la CAN-2019 et qu’on s’était fait éliminer au premier tour, là j’aurais compris ». Mais pour lui, le sacre de 2019 prouve que son travail et celui de son staff étaient fondamentaux pour la réussite de l’équipe.
L’ex-sélectionneur est également revenu sur les performances décevantes des éditions suivantes, avec deux éliminations au premier tour lors des CAN 2021 et 2024 : « Ces résultats doivent être jugés en comparaison avec mon propre travail. Je répète, je n’ai pas échoué dans ma mission ». Il souligne ainsi la continuité et la pertinence de son projet pour l’équipe nationale.
Un autre sujet abordé a été le cas de son fils Lotfi Madjer, qui avait déjà porté le maillot de la sélection olympique du Qatar. Rabah Madjer a confié : « Mon fils Lotfi voulait jouer pour l’Algérie. J’avais demandé, lorsqu’il était en âge de jeunes sélections, qu’il soit convoqué, non pas par favoritisme, mais pour son véritable talent ». Il a même évoqué une discussion avec l’ancien président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, pour obtenir cette convocation. Malheureusement, aucune sélection n’a été faite pour Lotfi : « On ne l’a jamais convoqué. Ce n’est pas de ma faute, ni de la faute de mon fils ». Face à cette situation, Lotfi a finalement accepté de rejoindre la sélection qatari, une décision indépendante de la volonté de son père.
À travers cet entretien, Rabah Madjer souhaite rétablir la vérité sur son mandat à la tête des Verts et rappeler que ses efforts ont été déterminants pour la victoire en 2019. Ses déclarations mettent en lumière non seulement son implication personnelle mais aussi celle de son staff, dont le rôle a été crucial dans l’histoire récente du football algérien.
En conclusion, Madjer affirme avec force : « Le trophée de la CAN-2019 est en partie le fruit du travail accompli avec mon staff », réclamant ainsi une juste reconnaissance pour le travail accompli et rappelant que les décisions hâtives prises après des matchs amicaux ne sauraient effacer les succès et la contribution réelle de son équipe technique.

































