Algérie Foot– Soutenu par le Maroc contre l’Algérie, un haut responsable de la CAF tombe.
La démission d’Abdel Hakim Al-Shelmani de la présidence de la Fédération libyenne de football a marqué un tournant majeur dans l’histoire récente du football libyen. Ce dimanche 13 octobre 2024, au terme d’une réunion ordinaire avec les clubs, Al-Shelmani a annoncé qu’il quittait son poste, laissant derrière lui une période de cinq ans sans grands succès pour le football libyen. Cette décision, bien qu’attendue, a eu un écho particulier dans un contexte de pression croissante pour un renouveau à la tête de la Fédération.
Le mandat d’Al-Shelmani a été entaché par des échecs répétés sur la scène internationale, notamment l’élimination imminente de la Libye pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025. En plus de cela, son choix de modifier le format du championnat libyen, en augmentant le nombre de clubs à 36, a suscité des contestations virulentes de la part de certaines équipes et des supporters, estimant que ce nouveau format était irréalisable dans le calendrier prévu.
Lors de son discours d’adieu, Al-Shelmani a exprimé son émotion et sa frustration face à cette situation. Il a affirmé ne plus vouloir être associé aux échecs du football libyen, tout en demandant pardon pour les erreurs commises durant son mandat. Ce discours a révélé l’ampleur des difficultés rencontrées par la Fédération dans la gestion du football local, exacerbées par un climat de division au sein du milieu sportif.
Ce départ intervient également dans un contexte où plusieurs personnalités influentes, telles que l’ancien international Al-Motasim Billah Al-Masrati, ont dénoncé des pratiques administratives problématiques et un manque de soutien aux joueurs. Ces accusations, cumulées aux mauvais résultats de l’équipe nationale, ont alimenté un sentiment d’urgence pour un changement à la tête de la Fédération.
Désormais, tous les regards sont tournés vers les prochaines élections pour désigner un nouveau président capable de redresser la situation. Le processus électoral sera lancé sous peu, et les candidats devront présenter des dossiers solides pour convaincre les instances sportives libyennes et les supporters. Ces derniers espèrent qu’un nouveau leader saura redonner espoir à une sélection qui a longtemps été absente des grandes compétitions africaines.
En dépit des efforts entrepris par les autorités sportives pour relancer le football libyen, les résultats tardent à venir, et la démission d’Al-Shelmani reflète un besoin urgent de renouveau. Il reste à voir si le prochain président de la Fédération pourra redonner un nouvel élan à ce sport et, surtout, redonner le sourire aux fans libyens.
Pour rappel, l’Algérie a subi un revers lors de la session de l’assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF) tenue le jeudi 13 juillet 2023 à Abidjan. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Djahid Zefizef, candidat au Comité exécutif (Comex) de la CAF, n’a pas réussi à s’imposer face à son concurrent libyen, Abdelhakim Shelmani. Ce dernier, soutenu par le Maroc et son président fédéral Fouzi Lekjaa, a remporté largement le vote avec 38 voix contre seulement 15 pour l’Algérien.
Cette défaite électorale souligne une nouvelle fois le duel d’influence entre le Maroc et l’Algérie, qui se manifeste de plus en plus sur la scène sportive africaine. Depuis plusieurs années, ces deux nations rivalisent pour accroître leur poids au sein des instances sportives africaines, en particulier au niveau du football. Le soutien actif du Maroc à Shelmani a pesé lourd dans cette élection, permettant à la Libye de prolonger son mandat au Comex pour la période 2023-2027.
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