Algérie Foot– La Fédération algérienne de football (FAF) a longtemps été perçue comme « absente » des instances décisionnelles de la Confédération africaine de football (CAF), en particulier durant le mandat de son ancien président, Mohamed Raouraoua. Cette période de retrait a été particulièrement marquée par le désengagement de l’Algérie dans la course à l’organisation des Coupes d’Afrique des Nations (CAN) de 2025 et 2027. De plus, la décision du Comité exécutif de la CAF de redonner la CAN 2017 au Gabon, déjà coorganisateur de l’édition 2012 avec la Guinée-Équatoriale, a renforcé ce sentiment d’isolement.
Cependant, une nouvelle ère semble se dessiner pour le football algérien. Le président actuel de la FAF, élu il y a un an, a récemment annoncé sa candidature aux élections du Comité exécutif de la CAF, marquant un tournant stratégique pour l’Algérie sur la scène footballistique africaine. Cette décision a été bien accueillie par les acteurs du football en Algérie, qui voient dans cette initiative un moyen de redorer le blason du pays au sein de la CAF.
Le secrétaire général adjoint de la FAF, Halim Djendoubi, a également représenté l’Algérie lors du colloque des Officiers nationaux de sûreté et de sécurité (ONSS) qui s’est tenu du 29 au 31 octobre 2024 au Caire. La participation de Djendoubi souligne l’engagement de la FAF à s’impliquer activement dans les discussions sur la sécurité lors des événements sportifs, un sujet de plus en plus crucial dans le football moderne.
Après sa participation à la 64e assemblée générale ordinaire de la CAF en Éthiopie, le président de la FAF a constaté que les conditions sont favorables pour renforcer la présence algérienne au sein du Comité exécutif de l’instance panafricaine. Walid Sadi, le président de la FAF, a clairement exprimé que son objectif est de redonner à l’Algérie sa place dans le cercle décisionnel de la CAF. Cette ambition prend d’autant plus de sens à l’approche de la date limite du 12 novembre pour le dépôt des candidatures.
La situation précédente, où Djahid Zefizef a dû démissionner après avoir échoué à intégrer le Comex de la CAF, a laissé des traces. Les circonstances étaient défavorables, et l’Algérie avait du mal à se faire entendre dans les arcanes de la CAF. Néanmoins, le climat semble désormais propice à une élection réussie, notamment grâce au soutien de l’Union nord-africaine de football (UNAF), qui a désigné le représentant algérien comme candidat pour la zone Afrique du Nord.
La participation de la FAF au colloque de l’ONSS est un indicatif de sa volonté de s’engager sur des sujets d’importance pour le football africain. Ce colloque, dirigé par le Dr Christian Emeruwa, chef du département de sûreté et de sécurité de la CAF, a rassemblé 54 officiers nationaux venus de tout le continent pour discuter des enjeux de sécurité dans le cadre des compétitions sportives. Ces discussions sont essentielles, car elles visent à instaurer une culture de stades sûrs, un enjeu qui touche tous les pays d’Afrique.
Halim Djendoubi, en tant qu’officier national de sûreté et de sécurité, a non seulement participé aux débats, mais a aussi pu partager la vision de la FAF sur la sécurité dans le football. L’engagement de la fédération à renforcer les standards de sécurité, tant en Algérie que sur le continent, est un signal fort de sa volonté de progresser et de s’inscrire dans une dynamique de développement durable.
Ainsi, la FAF semble prête à écrire un nouveau chapitre de son histoire dans le football africain. Avec un leadership engagé et des objectifs clairs, l’Algérie pourrait retrouver une position de poids au sein de la CAF, contribuant ainsi à l’épanouissement du football sur le continent et à la sécurité des événements sportifs. La route reste à tracer, mais les intentions sont là, et le temps des changements semble enfin arrivé.
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