Algérie Foot– En ce début d’année 2025, Samuel Eto’o, ancien capitaine des Lions Indomptables et actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), se trouve confronté à une situation délicate qui pourrait compromettre ses ambitions pour le développement du football camerounais. La gestion de la Fecafoot, qu’il préside depuis 2021, est en effet perturbée par une décision majeure du gouvernement, qui a modifié les règles de gouvernance financière des fédérations sportives.
Depuis plusieurs mois, des tensions existaient entre le ministère des Sports, dirigé par Narcisse Mouelle Kombi, et les instances dirigeantes de certaines fédérations, dont la Fecafoot. Ces divergences ont atteint leur apogée avec l’adoption, en fin d’année 2024, d’une réforme gouvernementale qui renforce le contrôle de l’État sur les finances des fédérations sportives. Cette réforme redéfinit les modalités de gestion des fonds publics alloués aux compétitions sportives et aux participations internationales. Désormais, ce ne sont plus les fédérations, mais directement le ministère des Sports qui gèrera les budgets liés aux compétitions.
La réforme stipule que les présidents des fédérations devront soumettre leurs besoins financiers au ministère des Sports, qui prendra en charge la gestion des fonds nécessaires. Cette décision contredit les principes d’autonomie financière que Samuel Eto’o avait mis en avant lors de son élection à la tête de la Fecafoot. En effet, Eto’o avait inscrit l’indépendance financière de la fédération comme un pilier central de son programme pour moderniser le football camerounais.
Le timing de cette réforme est d’autant plus compliqué pour Eto’o qu’elle intervient après la déception liée à la non-qualification du Cameroun au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2024, un échec qui a terni son image et fragilisé ses projets. Ce retournement de situation dans la gestion financière pourrait avoir des conséquences importantes pour la Fecafoot, notamment en ralentissant les initiatives de développement et en compliquant l’organisation des compétitions.
Les fédérations sportives, et particulièrement celle du football, craignent que cette centralisation des finances n’entraîne des lenteurs administratives qui nuisent à la réactivité et à l’efficacité des projets en cours. En dépit de la volonté de l’État de renforcer la transparence, ce changement soulève des inquiétudes concernant la prise en charge de la gestion de l’argent public et pourrait nuire à la confiance déjà fragile entre les instances sportives et les autorités.
Le football camerounais se retrouve ainsi plongé dans une période d’incertitude, où les ambitions de Samuel Eto’o risquent de se heurter à un nouveau défi bureaucratique majeur.
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