Algérie Foot– L’avenir de Vladimir Petkovic à la tête de la sélection algérienne suscite bien des interrogations après ses récents propos, perçus par certains comme un message codé sur la suite de son aventure avec les Verts. Le technicien suisse-bosniaque, qui a conduit l’Algérie à la qualification pour la Coupe du Monde 2026, a vu son contrat prolongé automatiquement jusqu’en juillet 2026, conformément à la clause prévue dans son accord signé avec la Fédération algérienne de football (FAF) en février 2024.
Petkovic a donc rempli sa principale mission : permettre aux Fennecs de retrouver la plus grande scène mondiale. Cependant, la prolongation n’est que de courte durée — sept mois supplémentaires — et beaucoup y voient une manière pour la FAF de se laisser une marge de manœuvre selon les résultats que l’équipe nationale affichera lors du Mondial. Le coach, dont le salaire reste fixé à 135 000 euros par mois, a tout de même empoché une prime de 400 000 euros pour cette qualification historique.
Mais au-delà des chiffres, ce sont les déclarations de Petkovic qui ont retenu l’attention. En conférence de presse, l’ancien sélectionneur de la Suisse a affirmé « travailler à court terme avec une vision à long terme », ajoutant qu’il espère « que ceux qui arriveront après lui profiteront du travail accompli ». Une phrase qui a semé le doute chez les supporters et les observateurs, certains y voyant un signe d’adieu anticipé. Le sélectionneur pourrait en effet envisager d’autres options après la Coupe du Monde, surtout si aucune prolongation plus conséquente ne lui est proposée d’ici là.
Pour la FAF, le choix de ne prolonger que jusqu’à juillet 2026 est stratégique. L’instance, dirigée par Walid Sadi, préfère attendre de voir le parcours des Fennecs au Mondial avant de s’engager sur le long terme. Le style de jeu de l’équipe, jugé trop prudent et peu séduisant par une partie du public, n’aide pas non plus à faire grimper la cote de popularité du technicien. Si Petkovic parvient à réaliser un parcours remarquable au Maroc et au Canada, il pourrait alors, à l’image de Vahid Halilhodzic après 2014, se retrouver en position de force pour négocier un nouveau bail — voire attirer l’intérêt d’autres nations ou clubs.
Depuis sa nomination à la tête des Verts, Vladimir Petkovic a dirigé 18 rencontres pour un bilan très positif de 13 victoires, 3 matchs nuls et seulement 2 défaites. Un parcours solide, mais encore loin d’effacer les doutes sur la qualité de jeu proposée. En attendant, le sélectionneur poursuit sa mission avec le même sérieux, tout en gardant, semble-t-il, un œil sur l’après-Algérie.
Un message crypté, certes, mais qui en dit long sur les réflexions d’un homme conscient de sa valeur et de son avenir dans le football mondial.
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