Lamine Yamal, phénomène du FC Barcelone et nouveau joyau du football mondial, continue de faire parler de lui, non seulement par son talent exceptionnel, mais aussi par la maturité de ses déclarations. À seulement 17 ans, l’ailier espagnol a déjà marqué les esprits par sa précocité, sa finesse technique et sa capacité à décider des matchs. Mais cette semaine, c’est une confidence d’ordre identitaire qui a suscité l’attention du monde sportif.
Dans une déclaration sincère et remplie d’émotion, Yamal a expliqué qu’il avait réellement envisagé de représenter le Maroc, pays d’origine de sa mère, avant de finalement choisir la sélection espagnole. Un choix que de nombreux binationaux connaissent, souvent tiraillés entre leur terre de naissance et leur héritage familial.
« Au fond de moi, j’ai pensé à jouer pour le Maroc. Ils venaient d’atteindre les demi-finales de la Coupe du monde à ce moment-là… Je garderai toujours de l’amour pour le Maroc ; c’est aussi mon pays. » Des mots forts, respectueux, qui témoignent du profond lien affectif qu’il entretient avec la culture marocaine.
La demi-finale historique du Maroc lors de la Coupe du monde 2022 a incontestablement marqué toute une génération de jeunes talents issus de l’immigration marocaine, en Espagne mais aussi dans toute l’Europe. Yamal ne fait pas exception : il a été touché par cette épopée, qui a placé les Lions de l’Atlas au sommet du football mondial et a montré qu’un pays africain pouvait rêver grand.
Cependant, sa rencontre avec les sélections espagnoles, son passage brillant dans toutes les catégories de jeunes et son intégration parfaite dans le projet sportif de Luis de la Fuente ont orienté son choix vers la Roja. L’Espagne a cru en lui très tôt, lui offrant non seulement du temps de jeu, mais un rôle central dans sa reconstruction offensive.
Choisir l’Espagne n’a pourtant jamais signifié renier le Maroc. Bien au contraire. « Ce ne serait pas étrange ou incorrect que je joue pour eux », affirme-t-il, rappelant qu’il reste profondément attaché à ses racines. Cette double appartenance culturelle fait d’ailleurs partie de sa force, dans un football moderne où les identités multiples s’enrichissent mutuellement.
Aujourd’hui, Lamine Yamal est l’une des plus grandes promesses du football européen. Ses performances avec le Barça, sa capacité à briller malgré son jeune âge et son impact déjà déterminant avec la sélection espagnole font de lui un joueur à part.
Mais au-delà du talent, c’est cette lucidité émotionnelle qui impressionne. Reconnaître publiquement son amour pour le Maroc, tout en assumant son choix sportif pour l’Espagne, montre une maturité rare. Une manière élégante d’unir plutôt que de diviser, et d’honorer toutes les parties de son identité.
Un message puissant, dans un football qui voit trop souvent les binationaux pris sous pression ou critiqués pour leurs choix. Lamine Yamal, lui, a déjà compris l’essentiel : on peut aimer deux pays, et jouer pour l’un en respectant profondément l’autre.
































