Algérie Foot – Privée d’Amoura face à l’Arabie Saodite, l’Algérie teste un duo Bakrar–Bounedjah pour combler un vide offensif immense.
Vladimir Petkovic savait que ce rassemblement de novembre serait riche en enseignements, mais il ne s’attendait sans doute pas à devoir composer sans l’arme offensive la plus redoutable de son effectif. Touché lors du match contre le Zimbabwe, Mohamed Amine Amoura ne participera pas au second test face à l’Arabie Saoudite. Une absence lourde, tant l’attaquant du VfL Wolfsburg a porté l’équipe nationale algérienne tout au long de l’année 2025. Avec onze buts et trois passes décisives, il est tout simplement le joueur le plus décisif du continent africain en sélection sur les douze derniers mois. Une statistique qui résume tout : il existe une Algérie avec Amoura… et une Algérie sans lui.
Un vide offensif à combler et un duo inédit en préparation
L’absence du natif de Jijel oblige Petkovic à revoir ses plans pour ce dernier match de préparation à Djeddah. Le sélectionneur devrait miser sur un duo composé d’Ismaïl Saïd Bakrar et de Baghdad Bounedjah, deux profils complémentaires mais rarement associés. Bakrar, puissant et travailleur, peut fixer les défenses, tandis que Bounedjah reste un renard de surface capable de se créer des occasions dans n’importe quelle configuration. Le tandem n’a pas encore été testé à haut niveau, mais l’urgence impose d’innover.
Car Amoura n’est pas qu’un simple attaquant : il est devenu le métronome offensif de l’Algérie. Son influence est flagrante lors des éliminatoires du Mondial 2026, où il a terminé meilleur buteur avec dix réalisations, en plus de quatre passes décisives. Sur les 24 buts inscrits par les Fennecs durant cette campagne, il a été impliqué dans près de 60 %. Une proportion vertigineuse qui explique pourquoi chaque absence de l’attaquant se ressent dans les résultats : les deux seules défaites du mandat Petkovic sont survenues lorsqu’il n’était pas titulaire.
Face aux Saoudiens, l’enjeu dépasse le simple match amical : il s’agit de prouver que l’équipe peut produire un football convaincant sans son joyau. La « dépendance Amoura » fait désormais partie du débat, et ce dernier test avant la CAN dira beaucoup sur la capacité des Verts à exister autrement que par son génie.
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