L’équipe nationale algérienne a conclu son stage de novembre 2025 par une victoire convaincante face à l’Arabie saoudite, s’imposant 2-0 au terme d’un match maîtrisé. Mais au-delà du résultat, c’est le choix tactique de Vladimir Petković qui retient toute l’attention. Le sélectionneur suisse a en effet surpris tout le monde en positionnant deux ailiers de métier, Riyad Mahrez et Anis Hadj Moussa, sur le même côté du terrain, une option rarissime au plus haut niveau.
Lors du précédent match amical face au Zimbabwe, Petković avait convaincu par son système clair et efficace, un 3-5-2 classique qui mettait en valeur la lisibilité du jeu et l’équilibre entre les lignes. Mais face à l’Arabie saoudite, le sélectionneur a choisi une approche totalement différente, presque déroutante, en surchargant le flanc droit. Mahrez et Hadj Moussa se retrouvaient donc constamment dans la même zone, créant un véritable centre de gravité à droite, tandis que le couloir gauche était quasiment déserté. Seules quelques percées d’Houssem Aouar et de Rayan Aït-Nouri venaient ponctuellement compenser ce déséquilibre, mais sans réellement rétablir l’équilibre latéral.
Pour ajouter à cette particularité, Baghded Bounedjah, le numéro 9, participait à des permutations sur le flanc droit, s’invitant dans les combinaisons avec Mahrez et Hadj Moussa. L’attaque algérienne s’est ainsi construite essentiellement autour de ce couloir surchargé, offrant à la fois des opportunités et des questionnements tactiques. Cette configuration inhabituelle interroge d’autant plus qu’elle ne semblait pas motivée par un contexte spécifique : il ne s’agissait ni d’une réaction à un adversaire particulier ni d’une adaptation au terrain, mais bien d’un choix initial du sélectionneur.
L’absence de Mohamed Amoura, très influent sur le flanc droit, explique en partie ce réaménagement, mais elle ne justifie pas entièrement cette décision. Le maintien du système classique en 3-5-2 aurait pu sembler plus cohérent, surtout pour équilibrer le jeu sur les deux ailes. Malgré tout, l’Algérie a remporté la rencontre sans trop de difficultés, mais ce choix tactique ajoute une nouvelle ligne à la liste des décisions surprenantes de cette trêve internationale.
































