La programmation du prochain match amical entre l’Arabie saoudite et l’Algérie continue de faire réagir. Alors que la Fédération saoudienne voyait dans cette rencontre une étape logique dans la préparation, certaines voix médiatiques s’élèvent pour dénoncer un choix qu’elles jugent peu ambitieux, voire contre-productif. Parmi elles, celle du consultant saoudien Imad Al-Salmi, dont les déclarations particulièrement tranchantes ont enflammé le débat.
Pour Al-Salmi, l’équipe saoudienne, actuellement en pleine dynamique après avoir dominé la Côte d’Ivoire — championne d’Afrique en titre — lors de leur précédente sortie, ne devrait pas s’abaisser à affronter une formation qu’il considère en chute libre. Selon lui, l’écart entre les deux adversaires rend l’affiche dépourvue de sens sportif.
« Nous avons battu la Côte d’Ivoire avec une facilité déconcertante, sans vraiment puiser dans nos ressources. Et maintenant, on nous propose un match amical contre une équipe qui n’a même pas passé la phase de groupes et qui s’est inclinée face à la Mauritanie ? », s’est-il indigné, estimant que le choix d’Hervé Renard manquait d’ambition.
Cette critique s’inscrit dans un contexte où l’Arabie saoudite aspire à franchir un cap sur la scène internationale. Depuis plusieurs années, le pays investit massivement dans le football : infrastructure, centres de formation, arrivée de stars internationales dans le championnat… L’exigence populaire comme médiatique s’est accrue, et chaque choix sportif est désormais scruté à la loupe.
Pour Al-Salmi, le problème n’est pas l’Algérie en tant que nom ou nation de football, mais son niveau du moment. « Ce n’est pas un adversaire qui peut nous faire progresser. Si l’objectif est de se préparer au plus haut niveau, il faut se mesurer à des équipes capables de nous pousser dans nos retranchements. Le Sénégal, par exemple, ou même une sélection asiatique comme le Japon », a-t-il insisté.
« S’il reste encore du temps, il vaudrait mieux annuler cette rencontre Arabie Saoudite Algérie et chercher un véritable défi… Une équipe comme le Sénégal, ou même le Japon. Un match qui crée de l’engouement et reflète notre réel niveau, plutôt qu’une opposition sans saveur et sans intérêt. », a-t-il, par ailleurs affirmé.
Selon lui, seule une confrontation contre un adversaire d’envergure permettrait de tester réellement la sélection saoudienne, en mettant en évidence ses forces comme ses lacunes, ce qu’un duel contre l’Algérie ne garantirait pas selon son analyse.
Les propos du consultant ne font toutefois pas l’unanimité. D’autres observateurs estiment au contraire que l’Algérie, malgré ses déboires récents, possède une base de joueurs talentueux et un style de jeu toujours difficile à manœuvrer. Ils rappellent que les matches amicaux ne visent pas uniquement à défier les cadors, mais aussi à travailler des schémas tactiques face à des profils d’équipes variés.
Quoi qu’il en soit, la sortie médiatique d’Al-Salmi a relancé un débat déjà bien installé : la Saudi Pro League monte en puissance, la sélection gagne en stabilité… et avec ces progrès vient un niveau d’exigence inédit. Le moindre choix du staff technique devient un sujet de discussion national.


































