Algérie Foot – Après avoir préféré la France à l’Algérie, le franco-algérien, Yacine Adli, voit sa carrière s’effondrer petit à petit.
L’histoire de Yacine Adli prend un tournant qui illustre les aléas d’une carrière à haut niveau. Le milieu de terrain franco-algérien, longtemps considéré comme un talent prometteur formé au Paris Saint-Germain, a officiellement quitté l’Europe pour rejoindre Al-Shabab en Arabie saoudite. Le club de Riyad a confirmé ce mercredi 10 septembre 2025 la signature d’un contrat de trois saisons avec l’ancien joueur de l’AC Milan, moyennant une indemnité avoisinant les 8 millions d’euros. Une décision qui marque une rupture nette avec son parcours européen, entamé avec de grandes ambitions, mais qui peine aujourd’hui à répondre aux attentes initiales.
Arrivé à Milan en 2021 en provenance des Girondins de Bordeaux, Adli représentait alors un investissement d’avenir pour les Rossoneri. S’il a connu une saison pleine en 2023-2024 sous Stefano Pioli, sa trajectoire a été rapidement freinée par le changement d’entraîneur et l’arrivée de Paulo Fonseca, qui ne l’a pas intégré à ses plans. Son prêt à la Fiorentina la saison suivante lui a permis de retrouver du temps de jeu, mais sans parvenir à convaincre définitivement les décideurs milanais. Faute d’opportunités en Serie A, l’option saoudienne est apparue comme une porte de sortie à la fois financièrement attractive et sportivement discutable.
Ce choix soulève inévitablement des comparaisons avec d’autres trajectoires. Alors que certains binationaux franco-algériens comme Rayan Aït Nouri ou Ismael Bennacer ont récemment fait le pari de s’imposer dans des championnats européens relevés, Yacine Adli, qui avait privilégié l’équipe de France à l’Algérie, voit sa carrière prendre une direction moins prestigieuse sur le plan sportif. Son départ vers Al-Shabab, avec un salaire estimé à 7 millions d’euros par an, soit trois fois plus que ses revenus précédents, traduit une volonté de sécuriser son avenir financier plutôt que de poursuivre une progression compétitive au plus haut niveau.
À 24 ans, il s’engage ainsi dans un championnat en pleine expansion, mais qui reste encore éloigné des standards européens en matière d’intensité et de visibilité internationale. Pour beaucoup d’observateurs, ce transfert illustre une forme de déclassement sportif pour un joueur qui avait pourtant toutes les cartes en main pour s’imposer durablement en Europe. En refusant par le passé l’option algérienne au profit des Bleus, Adli s’était inscrit dans une logique d’exigence et de reconnaissance au plus haut niveau. Aujourd’hui, son choix de rejoindre l’Arabie saoudite apparaît comme le symbole d’une carrière qui, petit à petit, s’éloigne des promesses initiales et glisse vers une trajectoire de confort plutôt que de défi.
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