La victoire éclatante d’Al Ahly face à la JS Kabylie sur le score de 4 à 1 lors du premier match de la phase de poules de la Ligue des champions africaine aurait pu laisser penser que le géant cairote abordait la suite de la compétition en toute sérénité. Pourtant, en Égypte, le club ne se repose jamais sur ses acquis. Au contraire, Al Ahly a décidé d’aller encore plus loin dans sa quête d’excellence en lançant officiellement un appel à candidatures pour renforcer sa cellule de recrutement. Une démarche qui tranche fortement avec la situation à la JSK, où les supporters réclament de nouveaux renforts tandis que le directeur sportif Medane tente d’apaiser les esprits en appelant à “arrêter la pression”.
La dynamique est donc bien différente entre les deux clubs. Alors qu’Al Ahly sort d’une prestation convaincante, portée par son efficacité, son réalisme et la domination de cadres expérimentés comme Trezeguet ou Cherif, le club égyptien estime que le niveau d’exigence doit rester maximal. C’est dans ce contexte que sept candidats ont officiellement déposé leur dossier pour le poste de responsable de la cellule de recrutement, un rôle stratégique dans un club qui ambitionne chaque saison de jouer le titre continental.
Parmi ces candidats, deux noms font particulièrement réagir en Égypte comme en Afrique : Emad Motaeb et Mohamed Barakat, deux légendes du club et du football égyptien. Leur éventuelle nomination serait un signal fort de la part d’Al Ahly, qui a toujours misé sur l’expérience de ses anciennes gloires pour maintenir un niveau de professionnalisme constant. La direction souhaite visiblement donner un nouveau souffle à sa politique de recrutement, dans un marché africain et international de plus en plus compétitif.
Pendant ce temps, à Tizi Ouzou, la situation est tout autre. La lourde défaite face au champion d’Afrique en titre a ravivé la colère et les inquiétudes des supporters de la JSK, qui exigent des renforts pour espérer rester compétitifs dans cette phase de poules. Mais du côté de la direction, Medane tente de calmer les débats. Selon lui, la précipitation serait contre-productive : « Il faut arrêter la pression. Les renforts se préparent dans la réflexion, pas dans l’urgence », a-t-il répété à plusieurs reprises.
Ce contraste illustre bien l’écart structurel qui sépare aujourd’hui les deux clubs : d’un côté, Al Ahly, machine huilée qui cherche à optimiser chaque détail même après une victoire éclatante ; de l’autre, la JSK, en reconstruction, mais sous la pression constante d’un public passionné.
La suite de la Ligue des champions promet, dans tous les cas, des trajectoires intéressantes à suivre, entre un géant qui ne cesse jamais d’avancer et un club historique algérien en quête de renaissance.


































