Algérie Foot– Rabah Madjer, légende du football algérien et ancienne gloire du FC Porto, s’est récemment exprimé sur l’état actuel de l’équipe nationale algérienne. Dans une interview accordée au média portugais Zerozero, l’icône des Fennecs a livré une analyse critique sur les critères de sélection des joueurs et les choix opérés par les sélectionneurs.
Ancien sélectionneur de l’Algérie à plusieurs reprises, notamment entre 1993 et 1995, puis lors d’un retour controversé en 2017, Rabah Madjer reste un observateur attentif de l’évolution du football algérien. Malgré les succès récents de l’équipe nationale, notamment la victoire en Coupe d’Afrique des Nations 2019 sous la direction de Djamel Belmadi, Madjer estime qu’un problème persiste : le manque de reconnaissance des talents locaux.
« Les joueurs de l’équipe nationale jouent principalement en France. Ils ont beaucoup de qualité, tout comme les Algériens qui jouent dans mon pays. Ce ne sont pas les joueurs le problème. Le problème, c’est que les sélectionneurs de l’Algérie ne regardent pas les joueurs qui évoluent en Algérie, » a-t-il déclaré.
Madjer plaide ainsi pour une attention accrue envers les joueurs évoluant dans le championnat local, estimant qu’ils pourraient apporter une contribution significative aux performances des Fennecs. Cette position relance un débat récurrent en Algérie, où de nombreux observateurs estiment que les talents locaux sont souvent éclipsés par ceux évoluant en Europe.
Une carrière entre regrets et opportunités manquées
Au cours de l’interview, Madjer est également revenu sur sa carrière d’entraîneur, marquée par des décisions cruciales. Ancienne star du FC Porto, où il a laissé une empreinte indélébile grâce à son célèbre but d’une talonnade en finale de la Ligue des champions 1987, Madjer aurait pu poursuivre sa carrière au club portugais en tant qu’entraîneur.
« À l’époque de Monsieur Ivic, lors de son deuxième passage au club – en 1993 –, on m’a proposé de rester en tant qu’adjoint. On m’a dit : ‘Reste avec moi et, quand je partirai, tu deviendras entraîneur principal.’ Si j’avais accepté, j’aurais probablement été entraîneur principal du FC Porto. Mais j’ai choisi de partir pour aider mon pays. »
Cette décision, prise par patriotisme, l’a éloigné d’une potentielle carrière d’entraîneur en Europe, une perspective qu’il regrette parfois : « Peut-être ai-je manqué une carrière en Europe. »
Un attachement indéfectible à l’Algérie et au FC Porto
Malgré les hauts et les bas, Madjer garde une profonde affection pour l’Algérie et le FC Porto. « J’ai toujours été prêt à revenir au FC Porto. Si je peux encore aider le club, je suis disponible. Aucun problème. »
Rabah Madjer continue d’incarner la passion et la fierté du football algérien, tout en appelant à un équilibre entre les joueurs locaux et ceux évoluant à l’étranger. Ses vérités soulignent les défis auxquels le football algérien est encore confronté, mais elles traduisent également une foi inébranlable en l’avenir des Fennecs.
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