Farid Maataoui, journaliste réputé pour sa proximité avec l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi, a déclenché une nouvelle polémique autour de l’équipe nationale en s’en prenant frontalement à Vladimir Petkovic. Selon lui, près de vingt mois après sa prise de fonction, le technicien suisse n’a toujours pas réussi à installer un gardien numéro un, une situation qu’il juge incompréhensible à l’approche des grands rendez-vous internationaux. « Après vingt mois, il n’a pas de gardien », a-t-il déclaré sans détour, pointant du doigt ce qu’il considère comme une faille majeure dans la gestion du groupe.
Le poste de gardien de but, particulièrement sensible dans toutes les sélections, fait débat depuis le départ de Raïs M’Bolhi, longtemps indiscutable sous l’ère Belmadi. Depuis, l’Algérie navigue entre plusieurs profils sans jamais parvenir à dégager une hiérarchie stable. Aujourd’hui, la place semble se jouer entre trois candidats : Luca Zidane, auteur de prestations régulières avec Grenade en Liga, Alexis Guendouz, solide avec le MC Alger mais souvent critiqué pour son manque d’expérience internationale, et Oussama Benbot, portier de l’USM Alger, apprécié pour son gabarit, son calme et sa progression constante. Malgré cette concurrence fournie, aucun des trois ne s’est pour le moment imposé dans la durée.
C’est précisément cette absence de choix clair qui alimente les critiques de Maataoui. Pour lui, un gardien a besoin de continuité, de responsabilités et d’un cadre stable pour exprimer pleinement son potentiel. L’alternance quasi permanente opérée par Petkovic est, selon lui, contre-productive et risque de fragiliser l’équipe au moment où les matchs couperets approchent. Beaucoup de supporters partagent d’ailleurs ce sentiment et peinent à comprendre pourquoi le sélectionneur n’a pas encore tranché malgré les nombreux stages, matchs amicaux et rencontres officielles disputés depuis son arrivée.
Le débat est d’autant plus vif que la sélection a montré des signes d’irrégularité défensive ces derniers mois. Pour certains, cette instabilité est liée en partie à l’absence d’un leader dans les cages, capable d’apporter de la sérénité à toute la ligne arrière. Pour d’autres, c’est simplement le reflet d’une équipe en pleine reconstruction, encore en quête d’automatismes. Quoi qu’il en soit, les critiques prennent de l’ampleur, surtout lorsqu’elles proviennent de personnalités influentes et proches de l’ancien staff technique.
Cette sortie médiatique intervient également dans un climat où la moindre décision de Petkovic est scrutée et débattue. Entre ceux qui estiment que le projet doit être laissé tranquille pour s’installer durablement, et ceux qui jugent que le Suisse n’apporte pas la stabilité nécessaire, les positions sont de plus en plus tranchées. Les performances futures de l’équipe risquent d’amplifier ou de faire retomber ces tensions, mais le sélectionneur sait qu’il devra tôt ou tard désigner un numéro un et assumer son choix. Dans le cas contraire, ce débat pourrait continuer à polluer le climat autour de la sélection.
En attendant, Luca Zidane, Alexis Guendouz et Oussama Benbot poursuivent leur lutte à distance, chacun espérant s’imposer comme le dernier rempart des Verts. Le temps, lui, file inexorablement, et les prochaines sorties de l’équipe nationale pourraient bien obliger Petkovic à trancher une bonne fois pour toutes.


































