Après la victoire éclatante de l’équipe nationale algérienne face au Soudan (3-0) lors de la première journée du groupe E de la CAN 2025, les débats n’ont pas tardé à s’animer sur les plateaux télévisés. Sur le plateau de l’émission El Heddaf, l’ancien international algérien Ali Bencheikh a livré une analyse sans concession de la prestation des Verts, mêlant éloges, critiques et interrogations tactiques.
Bencheikh a tout d’abord évoqué la performance de Mohammed Amine Amoura, très actif sur le front de l’attaque. « Amoura a créé beaucoup de danger face au Soudan », a-t-il reconnu, soulignant sa vivacité et sa capacité à déstabiliser la défense adverse. Toutefois, l’ancien meneur de jeu a également pointé un excès dans le jeu du joueur de Wolfsburg : « Il a abusé des centres avec l’extérieur du pied ». Une remarque qui fait écho à certaines phases de jeu où Amoura, malgré sa créativité, a parfois manqué de variation dans ses choix offensifs.
En revanche, Riyad Mahrez a reçu les plus grands éloges. Pour Bencheikh, le capitaine des Verts a été tout simplement le meilleur joueur du match. Par son leadership, sa justesse technique et son efficacité devant le but, Mahrez a porté l’équipe et montré l’exemple dans un match pourtant piégeux en ouverture de tournoi.
Au milieu de terrain, l’analyse est plus nuancée. Bencheikh a estimé que Hicham Boudaoui était « le seul à réellement bouger » dans l’entrejeu, apportant dynamisme et activité. En revanche, il s’est montré beaucoup plus critique envers Farès Chaïbi, déclarant que le joueur « n’a pas du tout prouvé, depuis sa venue en équipe nationale ». Une déclaration forte qui relance le débat sur le rendement de Chaïbi sous le maillot algérien et sa capacité à s’imposer durablement.
L’ancien international a également salué l’impact positif des changements opérés en cours de match. « À leur entrée, Maza et Hadjam ont encore plus fait bouger l’équipe », a-t-il souligné, mettant en avant leur fraîcheur, leur audace et leur apport immédiat dans le jeu. Cette observation a conduit Bencheikh à s’interroger ouvertement sur les choix du sélectionneur : « Je me demande pourquoi Maza est remplaçant ». Une question qui pourrait alimenter les discussions dans les jours à venir, tant le jeune joueur a montré qu’il pouvait apporter une vraie plus-value offensive.
Au final, si Ali Bencheikh reconnaît la solidité et la maîtrise globale de l’Algérie face au Soudan, son analyse rappelle que tout n’est pas parfait et que certains réglages restent nécessaires pour la suite de la compétition. Ces critiques constructives, venant d’une figure respectée du football algérien, témoignent des attentes élevées autour des Verts et de l’ambition d’aller loin dans cette CAN 2025.

































