Lors du match amical opposant l’Algérie au Zimbabwe, plusieurs séquences ont attiré l’attention des observateurs, et parmi elles, celles impliquant Ramiz Zerrouki, fidèle à son style souvent déroutant mais parfois critiqué pour son manque de tranchant offensif. Sur l’action du deuxième but inscrit par les Verts, tout aurait pu basculer autrement : le milieu de terrain du Feyenoord Rotterdam a effectué un mauvais choix au tout début de la construction. Heureusement pour l’équipe nationale, l’action s’est conclue par un but, effaçant une décision initiale qui aurait pu stopper l’élan collectif.
Zerrouki, connu pour sa rigueur tactique et son rôle d’équilibriste au milieu de terrain, a une fois encore illustré ce paradoxe entre justesse défensive et timidité dans les prises de risque offensives. Sur cette action précise, il aurait pu jouer plus rapidement vers l’avant, notamment en direction de Bounedjah, particulièrement en forme lors de cette rencontre. Le ballon a néanmoins circulé jusqu’à atteindre la surface adverse, où l’efficacité de l’attaque algérienne a permis de transformer l’erreur en réussite. Ce genre de situation, récurrent dans le jeu de Zerrouki, rappelle sa tendance à sécuriser le ballon plutôt qu’à tenter des passes verticales audacieuses.
Un peu plus tard dans le match, une autre séquence a confirmé cette lecture du jeu. Zerrouki, bien placé au milieu, reçoit la balle et choisit une passe horizontale vers Belghali, alors que Bounedjah venait d’effectuer un appel intelligent dans la profondeur. Ce choix, typique de son approche prudente, a ralenti le tempo d’une action qui aurait pu se transformer en occasion nette de but. Ce comportement tactique reflète le profil du joueur : discipliné, propre techniquement, mais parfois trop mesuré dans un contexte où la prise d’initiative pourrait s’avérer décisive.
Les supporters et analystes ont souvent un avis partagé sur Zerrouki. Certains soulignent sa capacité à stabiliser le milieu algérien, à lire le jeu défensif et à couper les trajectoires adverses. D’autres, en revanche, estiment qu’il manque d’audace pour alimenter les attaquants comme Bounedjah, Belaïli ou Benrahma. Face au Zimbabwe, cette dualité s’est une fois encore manifestée : une prestation globalement solide, mais ternie par quelques décisions jugées trop conservatrices.
































