Algérie Foot– L’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux, Vladimir Petkovic, et son adjoint Antonio Manicone ont été déboutés par le conseil des prud’hommes dans l’affaire les opposant à leur ancien club. Les deux techniciens réclamaient un dédommagement colossal de près de 15 millions d’euros à la suite de leur licenciement pour « faute grave » en février 2022. Cette décision, rendue publique le vendredi 29 novembre, marque une bouffée d’air pour le club bordelais, aujourd’hui plongé dans de graves difficultés financières.
Vladimir Petkovic, actuellement sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, réclamait à lui seul 13,6 millions d’euros. Son ancien adjoint italien, Antonio Manicone, désormais entraîneur adjoint de l’Iran, demandait quant à lui près d’un million d’euros. Ces sommes représentaient une compensation pour ce que les deux hommes considéraient comme un licenciement abusif, intervenu à une période où Bordeaux évoluait encore en Ligue 1.
Le licenciement avait été justifié par les Girondins pour « faute grave », une décision survenue en février 2022 alors que le club luttait pour sa survie dans l’élite. Cette mesure avait fait suite à des résultats désastreux sous la houlette de Petkovic, Bordeaux occupant alors les profondeurs du classement. Les Girondins, qui misaient beaucoup sur l’entraîneur suisse recruté après son passage réussi à la tête de l’équipe nationale suisse, n’ont jamais obtenu les performances espérées, entraînant une crise sportive et économique.
Non seulement le conseil des prud’hommes a rejeté les demandes financières de Petkovic et Manicone, mais il a également condamné les deux hommes à verser 35 000 euros de frais de procédure aux Girondins. Cette décision, bien que susceptible d’appel, constitue un soulagement majeur pour le club bordelais, aujourd’hui en proie à de lourdes difficultés économiques.
Placés en redressement judiciaire depuis l’été 2024 et relégués en National 2 (quatrième division française), les Girondins avaient provisionné plusieurs millions d’euros en prévision de ce litige. La décision des prud’hommes libère donc ces fonds, offrant un répit bienvenu à une entité qui lutte pour sa survie.
Cette victoire juridique intervient dans un contexte particulièrement délicat pour Bordeaux. Depuis leur descente en Ligue 2, puis en National 2, les Girondins peinent à se relever. La gestion financière chaotique du club a conduit à leur placement en redressement judiciaire. La décision des prud’hommes, bien qu’importante, ne suffira pas à elle seule à remettre Bordeaux sur les rails, mais elle représente un pas dans la bonne direction pour un club historique du football français.
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