L’avenir d’Amine Gouiri avec l’équipe d’Algérie pour la CAN 2025 s’écrit aujourd’hui en pointillé. Alors que l’attaquant de l’Olympique de Marseille poursuit une course contre-la-montre pour retrouver la compétition après sa grave blessure contractée face à l’Ouganda lors des éliminatoires de la Coupe du Monde, les dernières informations venues de France dessinent un scénario bien plus complexe qu’il n’y paraît. Selon RMC Sport, le joueur travaille intensément dans l’espoir d’être opérationnel dès le 8 janvier, date du Trophée des Champions entre l’OM et le Paris Saint-Germain. Une ambition qui témoigne de sa détermination, mais qui place également Vladimir Petkovic dans une situation délicate à l’approche de la CAN 2025.
Car derrière l’optimisme prudent du clan marseillais, la réalité sportive impose une réflexion profonde. Amine Gouiri revient d’une blessure sérieuse, survenue lors d’un choc violent qui avait immédiatement inquiété le staff médical des Verts. Et si le joueur progresse rapidement, son état physique demeure incertain pour une compétition aussi exigeante que la CAN, dont les premiers matchs débuteront pour l’Algérie fin décembre, Petkovic, qui doit rendre une liste resserrée où chaque place compte, redoute un scénario redoutable : convoquer Gouiri trop tôt, le voir rechuter, et se retrouver dans l’impossibilité de le remplacer en cours de tournoi. Une prise de risque majeure, alors que la profondeur offensive des Verts dépend fortement de profils disponibles et en pleine possession de leurs moyens.
Le sélectionneur connaît l’importance de Gouiri dans son schéma offensif. Avant sa blessure, l’attaquant avait installé un début de complémentarité intéressant avec Amoura et Chaïbi, tout en offrant une variété technique rare dans la surface. Mais la CAN ne pardonne aucune approximation physique. Entre la chaleur, les terrains lourds et le rythme soutenu, engager un joueur diminué revient souvent à handicaper l’équipe entière. C’est précisément ce que Petkovic veut éviter face à des adversaires comme la Guinée équatoriale et le Maroc, où l’intensité sera totale dès les premiers instants.
Ainsi, même si Gouiri nourrit l’espoir d’un retour rapide, la prudence domine dans l’entourage de l’équipe nationale. Petkovic pourrait décider de le laisser terminer sa convalescence à Marseille, afin d’éviter une rechute qui compromettrait non seulement la CAN, mais aussi la suite de sa saison. Une décision difficile, mais potentiellement salutaire, tant pour le joueur que pour la sélection. L’Algérie avance avec ambition vers la CAN 2025, mais l’expérience rappelle une vérité simple : pour gagner, il faut des joueurs prêts physiquement, mentalement et durablement. Gouiri n’en est peut-être qu’à une étape trop précoce de son retour pour répondre à cette exigence.


































