À l’issue du dernier rassemblement de l’équipe nationale, Vladimir Petkovic avait formulé un vœu simple mais essentiel pour aborder la Coupe d’Afrique des nations 2025 avec sérénité : retrouver l’ensemble de ses joueurs en pleine possession de leurs moyens physiques et sportifs. Le sélectionneur national espérait surtout que les 55 éléments figurant sur sa liste élargie puissent enchaîner les matchs avec leurs clubs respectifs afin de lui offrir un maximum d’options au moment d’arrêter la liste finale. Une attente légitime, mais qui, quelques semaines plus tard, semble de plus en plus difficile à concrétiser.
La situation actuelle des Fennecs, coachés par Petkovic, est marquée par une accumulation de complications, à la fois liées au manque de temps de jeu et aux blessures. Plusieurs cadres évoluant dans le Golfe, tels que Baghdad Bounedjah, Riyad Mahrez ou encore Houssem Aouar, sont privés de compétition depuis l’arrêt des championnats en raison de la Coupe Arabe. Ce scénario avait été anticipé par le staff technique, mais il n’en demeure pas moins problématique, car ces joueurs se présenteront à la CAN sans rythme de match suffisant.
En Europe, la situation n’est guère plus rassurante. En Allemagne, Ramy Bensebaïni, pourtant remis de ses douleurs au dos, peine à retrouver une place de titulaire en raison d’une concurrence accrue. Le défenseur doit se contenter de bribes de match, ce qui soulève des interrogations quant à son niveau de préparation réelle à l’approche de la compétition continentale. Même constat pour Rayan Aït Nouri à Manchester City. Revenu à 100 % de sa blessure, le latéral gauche voit son temps de jeu fortement réduit, Pep Guardiola lui préférant Nico O’Reilly, auteur de performances convaincantes depuis son installation dans le onze.
En Ligue 1 française, Hicham Boudaoui traverse également une période délicate. Éloigné des terrains un temps en raison d’un problème à la hanche, le milieu de terrain de l’OGC Nice est revenu à la compétition, mais uniquement dans un rôle secondaire, entrant en jeu sans véritable continuité. Une situation qui complique sa montée en puissance avant un tournoi aussi exigeant que la CAN.
Les incertitudes ne s’arrêtent pas là. Mohamed Amoura, attaquant de Wolfsburg, n’a pas pu terminer son dernier match avec son club, suscitant l’inquiétude quant à la nature de sa blessure, d’autant que son club n’a fourni aucun détail précis à ce sujet. En France, Samir Chergui s’est blessé aux ischio-jambiers juste après son retour de sélection et demeure indisponible à l’approche du stage de préparation. Enfin, un nouveau coup dur est survenu avec la sortie sur blessure du gardien Alexis Guendouz lors d’une rencontre du MC Alger, ajoutant une incertitude supplémentaire au poste de dernier rempart.
À moins de deux semaines du coup d’envoi de la CAN 2025, Vladimir Petkovic se retrouve ainsi face à un scénario qu’il redoutait : une sélection diminuée, privée de continuité et fragilisée par les pépins physiques. Une situation qui complexifie considérablement la gestion de l’effectif, alors que l’Algérie nourrit de grandes ambitions pour cette édition organisée au Maroc. Le sélectionneur devra désormais composer avec ces contraintes, ajuster ses choix et espérer que ses cadres retrouveront rapidement leur meilleur niveau au moment décisif.


































