L’idée d’une retraite internationale n’est, pour l’instant, pas à l’ordre du jour pour Islam Slimani. À bientôt 38 ans, le meilleur buteur de l’histoire de l’Algérie continue d’entretenir une relation intacte avec le maillot national, mû par une motivation qui dépasse les considérations liées à l’âge ou au statut. Alors que de nombreux observateurs imaginaient un retrait progressif après les dernières compétitions, l’attaquant algérien garde un objectif clair en ligne de mire : rester compétitif et disponible pour les prochaines échéances majeures, avec en point de fuite un rêve qu’il refuse d’abandonner, celui d’une participation à la Coupe du monde 2026.
Cette ambition ne relève pas du simple discours symbolique. Slimani continue d’évoluer au plus haut niveau possible compte tenu de son parcours, en apportant son expérience et son sens du but au CFR Cluj, où il demeure une référence dans le vestiaire comme sur le terrain. Son profil n’a plus besoin d’être redéfini : jeu dos au but, présence dans la surface, intelligence dans les déplacements et leadership naturel. Autant de qualités qui, même avec le temps, conservent une valeur précieuse dans un groupe national en reconstruction progressive. Sa participation récente aux compétitions régionales a d’ailleurs confirmé qu’il reste un élément capable d’apporter un plus, notamment dans la gestion des temps forts et faibles, un aspect souvent déterminant lors des grands tournois.
La perspective du Coupe du monde 2026, élargie à 48 équipes, nourrit également cette détermination. Dans un contexte où la profondeur d’effectif et l’expérience internationale peuvent faire la différence sur la durée des qualifications, la présence d’un joueur au vécu aussi dense constitue un atout non négligeable. Slimani ne réclame aucun privilège, conscient que la concurrence est réelle et que seule la performance justifie une sélection. Mais son message est limpide : tant que le corps suit et que l’envie demeure intacte, il n’est pas question de tourner la page. Pour l’Algérie, cette posture pose une réflexion plus large sur la transmission entre générations. Entre jeunesse montante et cadres historiques, l’équilibre reste délicat. Dans ce puzzle, Slimani continue de se voir comme une pièce utile, peut-être moins centrale qu’autrefois, mais toujours capable de peser dans les moments décisifs.



































