Mahdi Dorval continue d’affirmer sa progression en Serie B, mais l’arrière droit du Bari sait mieux que personne que ses performances actuelles ne suffisent pas, à elles seules, à lui garantir une place dans la liste du sélectionneur de l’Algérie, Vladimir Petkovic, pour la CAN 2025. Titulaire face à Pescara, Dorval a livré une prestation aboutie ponctuée d’une passe décisive et d’un impact constant sur le couloir droit. Son influence dans le jeu a été saluée par un impressionnant 9,4 sur Sofascore, preuve de son apport technique et de sa maturité croissante. Pourtant, malgré cette montée en puissance, le contexte reste défavorable : Bari occupe une modeste quinzième place en Serie B, et l’environnement compétitif du championnat italien de deuxième division ne joue pas en faveur d’un joueur qui aspire à convaincre un sélectionneur extrêmement exigeant et attentif au niveau global de ses éléments.
Pour Dorval, le défi dépasse donc largement ses prestations individuelles. Depuis son arrivée à Bari, le défenseur algérien a souvent été reconnu pour sa régularité, sa générosité dans l’effort et sa capacité à dynamiser le jeu. Mais dans une équipe en difficulté, où les ambitions sont limitées et où chaque match se transforme en bataille pour éviter la zone rouge, il est difficile d’obtenir la visibilité et la constance que réclame la sélection nationale. Petkovic, obsédé par la compétition du très haut niveau en vue de la CAN 2025 au Maroc, privilégie les joueurs évoluant dans des contextes plus exigeants – des clubs installés en première division, engagés dans des objectifs élevés, capables d’entretenir une intensité proche de celle des tournois continentaux. C’est là que le bât blesse : même au sommet de sa forme, Dorval pâtit d’un cadre collectif qui ne valorise pas pleinement son potentiel.
Reste que le joueur ne renonce pas à son ambition. À 24 ans, Dorval sait que la fenêtre pour s’imposer durablement au sein de l’équipe d’Algérie version Petkovic est encore ouverte, mais elle se refermera vite s’il ne parvient pas à intégrer un environnement plus compétitif. Sa récente prestation rappelle qu’il possède les qualités techniques et physiques pour répondre aux exigences du haut niveau, mais la sélection algérienne ne peut se baser uniquement sur des éclairs de talent isolés. Pour espérer être appelé, il devra non seulement maintenir ce niveau, mais aussi espérer un déclic collectif du Bari ou envisager, à moyen terme, un transfert vers une division supérieure. En attendant, son rêve de participer à la CAN reste réel, mais fragile — à l’image de sa situation sportive actuelle, brillante individuellement mais insuffisamment soutenue par son club.


































