La rencontre entre le Mouloudia d’Oran et l’Entente de Sétif, disputée jeudi dernier, continue de faire parler dans les couloirs du football algérien. La direction du club de l’ouest de l’Algérie ne digère toujours pas ce qu’elle considère comme une série d’erreurs arbitrales ayant privé son équipe de penalties légitimes. Selon les responsables du MCO, l’arbitre Yahia Dahar et l’équipe chargée de la VAR auraient directement contribué au semi-échec concédé lors de cette rencontre. Cependant, le club de l’ouest d’Algérie n’a pas incendié l’arbitre comme l’avait fait la JSK, à la fin de son match face au CSC.
Les faits précis sont au cœur de la controverse. Dès la première minute, l’attaquant Baakoh aurait été accroché dans la surface par Lekdja, une faute que l’arbitre aurait ignorée sans même consulter la VAR. Quelques minutes avant la fin du match, une autre situation litigieuse impliquant Moulay et Abbedy aurait, cette fois, été réexaminée par Dahar après que le joueur ait indiqué avec certitude le point de penalty. Pour les dirigeants oranais, cette incohérence dans l’usage de la VAR constitue un vice de forme : si la deuxième action a été analysée, la première aurait également mérité vérification afin d’assurer une certaine justice sportive.
Le Mouloudia d’Oran n’en est pas à sa première confrontation tendue avec cet arbitre. Les supporters, qui suivent l’équipe de près, ont rappelé plusieurs incidents passés mettant en cause Yahia Dahar, notamment lors d’un match contre le PAC où plusieurs buts avaient été annulés. À l’époque, la victoire finale du MCO avait atténué les tensions et permis de célébrer le succès. Cette fois, le contexte est différent : la frustration de la direction et des sociétaires a trouvé un écho officiel à travers un communiqué publié sur la page du club, critiquant ouvertement la prestation de Dahar et appelant la Fédération algérienne de football à intervenir pour encadrer ce type d’arbitrage.
Malgré cette colère, le club a choisi de ne pas attaquer directement l’arbitre sur le terrain ou lors de la conférence de presse. Juan Carlos Garrido, l’entraîneur espagnol du Mouloudia, a préféré faire preuve de retenue, se contentant de relater les faits sans émettre de jugement personnel, évitant ainsi toute polémique directe. Le communiqué de la direction a été publié le lendemain, en guise de message officiel destiné à pousser les instances algériennes à prendre les mesures nécessaires pour corriger ces erreurs et améliorer la rigueur de l’arbitrage dans les compétitions nationales.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre clubs et arbitres en Ligue 1 algérienne, où chaque décision peut avoir un impact significatif sur les résultats et la crédibilité des compétitions. Le Mouloudia d’Oran, fidèle à son historique et à sa volonté de justice sportive, espère désormais que les actions officielles permettront d’instaurer une plus grande rigueur et d’éviter que de telles controverses ne se reproduisent à l’avenir. La saison ne fait que commencer, et chaque match reste décisif, tant pour le classement que pour la réputation des acteurs impliqués.
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