Algérie Foot– Un événement inhabituel et controversé a marqué la rencontre entre le CS Constantine et le NC Magra, disputée samedi au stade Chahid Hamlaoui dans le cadre du championnat algérien de football. En toute fin de match, l’arbitre principal a pris la décision d’annuler un but du match du championnat d’Algérie en s’appuyant sur une vidéo visionnée depuis un téléphone portable, suscitant une vive polémique dans les milieux sportifs.
L’incident s’est produit dans les arrêts de jeu lorsque le CS Constantine a inscrit un but qui semblait décisif. Initialement validé par l’arbitre assistant, le but a été annulé après une consultation atypique. Selon plusieurs sources, l’arbitre aurait visionné une séquence vidéo montrée sur le téléphone d’une personne présente sur le terrain, constatant que l’action était entachée d’un hors-jeu. Ce procédé, bien qu’il ait conduit à une décision correcte, a immédiatement soulevé des questions sur la régularité des moyens utilisés pour parvenir à ce verdict.
Jamal Al-Sharif, ancien arbitre international et expert en arbitrage, a commenté cet événement pour Al-Araby. Il a confirmé que la décision finale de l’arbitre d’annuler le but était conforme aux règles du jeu, mais a souligné que le recours à un téléphone portable pour statuer sur une action n’est pas autorisé par les lois du football.
“Lorsque le ballon a été initialement levé, le joueur du CS Constantine était en position correcte. Cependant, après une seconde intervention de l’attaquant, un hors-jeu évident s’est produit. C’était au juge de ligne de signaler cette infraction, mais il a failli à son rôle. L’arbitre principal a ensuite pris connaissance de la situation via une vidéo non officielle, ce qui est une procédure inadmissible selon les lois en vigueur”, a expliqué Al-Sharif.
Il a également comparé cet incident à une situation survenue lors de la Coupe des Confédérations 2009, entre le Brésil et l’Égypte, où le quatrième arbitre avait signalé une faute de main grâce à une vidéo captée par les caméras de télévision. Toutefois, dans ce cas précis, l’intervention du quatrième arbitre était considérée comme légitime.
Cet incident met en lumière l’absence de la technologie VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) dans le championnat algérien. Si cette technologie avait été disponible, l’arbitre aurait pu prendre la bonne décision sans avoir recours à un téléphone. De nombreux observateurs estiment que ce manque expose les officiels à des erreurs et à des controverses inutiles, tout en sapant la crédibilité des compétitions locales.
L’utilisation d’un téléphone en plein match a également déclenché des discussions sur la nécessité d’une meilleure formation pour les arbitres et d’une modernisation des équipements dans les stades algériens. Certains experts considèrent que cet incident illustre le retard de l’arbitrage algérien face aux standards internationaux.
Bien que la décision finale soit correcte, l’arbitre pourrait faire face à des sanctions disciplinaires pour avoir enfreint les protocoles officiels. En effet, les lois du football stipulent que les arbitres doivent se limiter aux informations fournies par leurs assistants ou par la VAR, si elle est disponible. L’utilisation de tout autre moyen externe, comme un téléphone portable, constitue une violation des règles.
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