L’actualité de Riyad Mahrez en cette CAN 2025 ne se limite pas aux tribunes marocaines et aux défis continentaux de l’Algérie. Pendant que le capitaine des Verts se bat pour une qualification en huitièmes de finale contre le Burkina Faso, son club en Arabie saoudite, Al-Ahli Saudi FC, a subi une première défaite inattendue en championnat. Après dix journées sans défaite, le club de Jeddah s’est incliné 2–1 sur la pelouse du Al-Fateh lors de la 11e journée de la Saudi Pro League. Cette défaite intervient alors que le « Raqi » – surnom du club – n’avait plus joué en championnat depuis la fin novembre, période marquée par la pause de la Dawri Roshn en raison de la participation de la sélection saoudienne à la **FIFA Arab Cup 2025. Mahrez et ses coéquipiers ont pourtant entamé la partie idéalement avec l’ouverture du score de Valentin Atangana à la 22e minute, avant que Matías Vargas ne renverse totalement la situation en offrant au promu une victoire historique.
Ce renversement de situation, d’autant plus surprenant qu’Al-Ahli évoluait contre dix après l’expulsion de Sufyan Ben Dabka à la 55e minute, pose des questions tant sur la solidité défensive que sur la capacité du groupe à gérer les matchs même en supériorité numérique. Malgré les efforts pour relancer la rencontre, les Rouges n’ont pas réussi à exploiter l’avantage numérique, laissant filer trois points précieux dans la course aux places d’honneur en haut de tableau. Avant cette défaite, Al-Ahli, qui compte un match en retard, affichait un bilan de cinq victoires et quatre nuls, une série qui lui avait permis d’occuper une place européenne au classement saoudien, derrière des mastodontes comme Al-Nassr, Al-Hilal ou Al-Taawoun. Aujourd’hui, la victoire du petit club de la région de Sakah confère à Al-Fateh huit points, lui permettant de s’éloigner quelque peu de la zone rouge, tandis que les ambitions du « Raqi » s’en trouvent, au minimum, temporairement contrariées.
Pour Mahrez, ce revers arrive à un moment délicat. Loin de ses partenaires d’Arabie saoudite depuis plusieurs semaines, le capitaine algérien a dû faire un choix fort en mettant son pays et la CAN au centre de ses priorités. Et si sur le plan personnel il continue de briller avec l’Algérie — notamment avec son doublé face au Soudan — cette mauvaise nouvelle club peut peser psychologiquement sur un joueur qui, à 34 ans, multiplie les engagements et assume des responsabilités lourdes tant en sélection qu’en club. Dans un championnat saoudien où la concurrence est de plus en plus relevée, chaque faux pas compte, et cette première défaite pourrait bien être l’électrochoc qu’il faut pour remettre Al-Ahli dans une dynamique plus solide. Reste à voir si Mahrez, fort de son leadership et de son influence, saura tirer profit de cette situation pour mener ses équipes vers des jours meilleurs, sur deux fronts à la fois.

































