Au RC Boumerdes, club évoluant dans les divisions inférieures algériennes, l’organisation interne détonne par son originalité et sa singularité. Le club est dirigé par un homme aux multiples casquettes : l’entraîneur de l’équipe cumule également les fonctions de président et de secrétaire de club, une situation rare, voire unique, dans le football algérien. Cette particularité lui permet non seulement de superviser l’ensemble des activités sportives, mais aussi de siéger sur le banc lors des matchs officiels, grâce à sa licence de secrétaire.
Traditionnellement, le rôle d’un entraîneur se limite à la préparation technique et tactique de son équipe, tandis que le président et le secrétaire sont chargés respectivement de la gestion administrative et du suivi réglementaire. Au RC Boumerdes, ces frontières disparaissent, donnant naissance à une figure centrale capable de gérer à la fois la stratégie sportive, les décisions financières et la logistique administrative. Cette combinaison de responsabilités impose une discipline rigoureuse et une organisation sans faille, car les enjeux sur le terrain et en dehors sont tout aussi élevés.
Le rôle de secrétaire d’équipe est particulièrement stratégique. Dans la plupart des clubs, seule cette fonction permet de figurer légalement sur le banc de touche pendant les rencontres officielles. En détenant cette licence, l’entraîneur-président peut observer et diriger l’équipe de manière officielle, intervenir dans les remplacements, et assurer la communication avec l’arbitre et les instances locales. Cela représente un avantage non négligeable, mais impose également une charge de travail exceptionnelle, car chaque décision doit être prise en connaissance de cause, avec une responsabilité double.
Pour les joueurs, cette configuration peut avoir un effet positif. La présence constante de l’entraîneur sur le terrain, combinée à son autorité administrative, renforce la cohésion et la discipline. Les décisions sont immédiates, et la communication entre le staff et les joueurs devient directe, sans intermédiaires. Cependant, certains observateurs s’inquiètent de la concentration et de l’énergie que cela exige de la part d’un seul homme, capable de gérer plusieurs rôles à la fois.



































