À la veille de l’entrée en lice de l’Algérie dans la Coupe d’Afrique des Nations, face au Soudan, Vladimir Petkovic s’est présenté en conférence de presse avec un discours à la fois serein, mesuré et empreint de détermination. Le sélectionneur national a confirmé qu’aucune décision définitive n’a encore été prise concernant le onze de départ, préférant maintenir le suspense jusqu’au dernier entraînement. Un choix assumé, qui témoigne de la concurrence saine installée au sein du groupe et de l’état d’esprit qu’il souhaite insuffler aux Fennecs.
« C’est sûr que j’ai dit à mes joueurs que le passé, on n’y pense pas. On travaille aujourd’hui pour demain », a d’emblée déclaré Petkovic. Un message clair adressé à un groupe souvent ramené à ses précédentes désillusions continentales. Le technicien suisse veut rompre avec les comparaisons et les poids du passé, pour inscrire son équipe dans une dynamique nouvelle, tournée vers l’avenir. Pour lui, cette CAN doit être abordée comme une aventure à part entière, avec ses propres repères, ses propres défis et surtout une confiance collective à bâtir match après match.
Sur la question très attendue de la composition d’équipe face au Soudan, Petkovic a joué la carte de la prudence. « On veut aborder cette aventure avec confiance, on attend encore aujourd’hui le dernier entraînement pour connaître le onze rentrant », a-t-il expliqué. Une déclaration qui confirme que rien n’est figé et que les performances à l’entraînement restent déterminantes jusqu’au bout. Cette approche permet également de maintenir tout l’effectif concerné et impliqué, un élément clé dans une compétition aussi longue et exigeante.
Le sélectionneur s’est toutefois montré globalement satisfait du travail accompli depuis le début du rassemblement. « Je pense que nous sommes contents de tout ce qu’on a fait, l’équipe va bien », a-t-il souligné, avant d’insister sur un point important : l’état physique du groupe. Hormis Houssem Aouar, forfait pour la compétition, l’ensemble des joueurs est désormais opérationnel. Une bonne nouvelle à la veille du premier match, surtout dans une CAN où la gestion des efforts et des blessures peut s’avérer déterminante.
Petkovic a également tenu à rassurer les supporters algériens quant à la préparation de son équipe. « L’équipe travaille bien et je suis sûr que l’équipe va bien commencer », a-t-il affirmé avec conviction. Derrière cette phrase simple se cache une volonté claire : réussir l’entame de la compétition. Conscient que le premier match donne souvent le ton du tournoi, le sélectionneur veut voir ses joueurs entrer sur le terrain avec sérieux, intensité et maîtrise, sans excès de pression.
Face au Soudan, l’Algérie partira avec le statut de favori, mais Petkovic se garde bien de toute forme de relâchement. Son discours, axé sur le présent, le travail et la confiance, traduit une approche pragmatique et équilibrée. À quelques heures du coup d’envoi, une seule certitude se dégage : le sélectionneur veut une équipe concentrée, solidaire et prête à répondre aux exigences de la CAN.
Le verdict du terrain dira si ces choix et cette méthode porteront leurs fruits. Mais une chose est sûre : sous l’ère Petkovic, les Fennecs avancent avec calme, lucidité et ambition.

































