L’Algérie A’ a signé l’une de ses prestations les plus convaincantes dans cette Coupe arabe 2025, avec un large succès face au Bahreïn (5-1) porté par un homme : Adil Boulbina. Le meneur de jeu algérien a éclaboussé la rencontre de son talent, rappelant à toute l’Algérie, et surtout au sélectionneur Vladimir Petković, que son absence dans l’équipe A pourrait devenir difficile à justifier à l’approche de la CAN 2025. Auteur d’un doublé, d’une passe décisive, créateur d’occasions franches et maître du tempo, Boulbina a obtenu un impressionnant 9/10 sur Sofascore, consacrant sa performance comme la meilleure du match. Alors que l’Algérie s’est relancée après un nul frustrant face au Soudan, cette démonstration individuelle ouvre un débat brûlant : Petković peut-il encore ignorer un joueur qui porte si haut le niveau de la sélection locale ?
La fiche statistique parle d’elle-même. En plus de ses deux buts et de sa passe décisive, Boulbina a signé six tirs, deux tirs cadrés, 88 % de passes réussies (30 sur 34) et un parfait 100 % sur ses longues transmissions. Il a été partout : dans la création, dans la finition, dans la transition. Sa maîtrise technique, sa capacité à jouer entre les lignes et son agressivité positive ont placé l’Algérie dans un fauteuil tout au long de la rencontre. Cette prestation ne fait pas seulement le bonheur de Madjid Bougherra, elle complique sérieusement la tâche de Petković, qui sait que chaque place dans la liste pour la CAN est scrutée, discutée et commentée. Jusqu’ici, le sélectionneur des A n’avait pas encore franchi le pas d’appeler Boulbina. Mais après une telle démonstration, l’opinion publique – et les performances du joueur – lui imposent presque une réflexion nouvelle. Ce qui devait être une Coupe arabe de rodage est en train de devenir un tremplin vers la sélection principale.
La question n’est désormais plus de savoir si Adil Boulbina est prêt pour le niveau supérieur, mais si l’Algérie peut se permettre de s’en passer. Les Fennecs vivent une période charnière où les postes offensifs sont disputés, où la créativité et la justesse technique deviennent des critères essentiels à l’approche d’un tournoi comme la CAN 2025. Boulbina, par son intelligence de jeu et sa régularité, coche toutes ces cases. Son match face au Bahreïn n’est pas seulement un coup d’éclat ponctuel : il s’inscrit dans une progression que les suiveurs de la sélection A’ constatent depuis plusieurs mois. À mesure que le tournoi avance, Petković se retrouve face à un dilemme qu’il n’avait peut-être pas anticipé : continuer sans lui, au risque de passer à côté d’un vrai créateur, ou bouleverser sa hiérarchie pour intégrer un joueur en pleine ascension. Une chose est sûre : Adil Boulbina a frappé fort. Très fort.

































