Depuis sa prise de fonction à la tête de l’équipe nationale d’Algérie, Vladimir Petkovic a insufflé un nouvel élan à un groupe qui, quelques mois plus tôt, traversait une période d’incertitude et de questionnements. Arrivé avec l’objectif de restaurer la compétitivité des Fennecs sur la scène africaine et mondiale, l’entraîneur bosnien a rapidement transformé cette ambition en faits tangibles. La qualification pour la Coupe du Monde 2026, arithmétiquement assurée après une série de rencontres dominées par l’Algérie, est sans doute l’accomplissement le plus retentissant de cette première phase de son mandat. En terminant en tête de son groupe avec 25 points, loin devant ses concurrents, l’équipe a retrouvé une régularité qui faisait défaut depuis plusieurs cycles. Au-delà des chiffres, c’est l’attitude affichée sur le terrain qui résonne avec la vision d’un entraîneur déterminé à bâtir un collectif solide, capable de rivaliser avec les grandes nations.
Cette dynamique positive ne se limite pas à la simple accumulation de points. À la Coupe d’Afrique des Nations 2025, l’Algérie a franchi pour la première fois depuis longtemps l’obstacle de la phase de groupes, s’imposant successivement face au Soudan puis au Burkina Faso, ce qui lui a permis d’accéder aux huitièmes de finale de la compétition. Pour une sélection qui a souvent peiné à sortir de la première étape lors des éditions précédentes, ce renversement de tendance est significatif. Il traduit à la fois une cohésion retrouvée et une capacité à gérer les aléas inhérents à un tournoi majeur. Petkovic a su trouver le juste équilibre entre rigueur défensive et créativité offensive, donnant à ses hommes une identité claire : solide quand il le faut, incisive quand l’occasion se présente. Cette Algérie-là ne subit plus ; elle impose son rythme et son ambition, un signe qui ne trompe pas dans l’optique des échéances à venir.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes lorsque l’on analyse le parcours de l’équipe sous la houlette de Petkovic. Sur 22 rencontres dirigées, l’Algérie s’est imposée à 17 reprises, concédant seulement trois matchs nuls et deux défaites. Une telle régularité, rare dans l’histoire récente du football algérien, reflète un projet cohérent et une application collective sur le terrain. Chaque victoire a été construite sur une base solide, et chaque résultat neutre a servi à consolider les certitudes du groupe. Loin d’être le fruit du hasard, ce bilan est le résultat d’une méthodologie de travail exigeante, d’une gestion humaine pointue et d’une vision tactique structurée, toutes qualités aujourd’hui associées à l’entraîneur. Si l’Algérie parvient à prolonger cette trajectoire dans les phases finales de la CAN et lors des matchs décisifs de la Coupe du Monde 2026, Petkovic pourrait bien entrer durablement dans la légende du football national. Pour l’heure, ses accomplissements constituent déjà une étape majeure dans l’histoire contemporaine des Fennecs, et promettent un avenir passionnant pour les supporters.



































