Algérie Foot – Avec Petkovic, l’Algérie affiche un bilan impressionnant et arrive à la CAN avec un statut de sérieux prétendant.
Depuis son arrivée à la tête des Verts, Vladimir Petkovic s’est imposé comme l’un des sélectionneurs les plus impactants de la dernière décennie en Afrique. Nommé dans un contexte brûlant, entre doutes populaires et héritage lourd à assumer, le technicien suisse a su imposer sa méthode : rigueur tactique, mobilité offensive, relance propre et identité de jeu clairement identifiable. Aujourd’hui, ses chiffres parlent d’eux-mêmes et constituent un argument que même ses détracteurs ne peuvent ignorer.
Vingt matchs dirigés, quinze victoires, trois nuls, deux défaites seulement : un bilan qui le place dans les standards des très grands sélectionneurs passés par l’Algérie. En inscrivant 52 buts et n’en concédant que 19, la sélection a retrouvé une force de frappe qu’elle avait perdue depuis plusieurs années, tout en renforçant une stabilité défensive longtemps jugée fragile. Cette efficacité témoigne d’une transformation profonde, autant mentale que tactique.
Une équipe reconstruite, un style affirmé, des résultats concrets
Au-delà des statistiques, l’empreinte de Petkovic se mesure surtout dans la cohérence collective retrouvée. Le Suisse a redonné une place de choix aux profils hybrides, capables d’occuper plusieurs zones, et a systématiquement encouragé la verticalité d’un groupe désormais plus mature. Les cadres comme Mahrez, Bensebaini ou Bennacer ont retrouvé une utilité claire, tandis que l’émergence de joueurs comme Amoura, Maza ou Aït Nouri a permis de créer une alchimie nouvelle.
Les objectifs fixés à son arrivée semblaient ambitieux. Il les a transformés en réalité : qualification pour la CAN 2025 au Maroc, qualification pour la Coupe du monde 2026, progression constante dans le jeu, et surtout, une équipe qui a renoué avec la victoire et la confiance.
À un mois de la CAN, une question domine désormais l’environnement des Verts : cette dynamique exceptionnelle peut-elle se transformer en couronnement continental ? Si les chiffres ne garantissent rien, ils placent l’Algérie dans une position qu’elle n’avait plus occupée depuis longtemps : celle d’un prétendant crédible, structuré et redouté.

































