La situation de Ramy Bensebaini au Borussia Dortmund suscite désormais de véritables inquiétudes à l’approche du regroupement de l’équipe nationale pour préparer la CAN 2025. Longtemps considéré comme un titulaire indiscutable, le défenseur algérien traverse une période particulièrement délicate sous les ordres de Niko Kovač, relégué sur le banc lors des six dernières journées de Bundesliga. Une mise à l’écart progressive qui intervient au pire moment pour le joueur, alors que Vladimir Petković espérait compter sur un groupe en pleine possession de ses moyens pour effacer l’image laissée par les deux dernières éditions de la compétition continentale. Bensebaini, de retour d’une blessure au bas du dos qui l’a éloigné des terrains plusieurs semaines, peine à retrouver son statut en club malgré un feu vert médical total, une situation qui fragilise forcément sa confiance à quelques jours seulement du stage décisif de Sidi Moussa.
Ces dernières semaines, les entrées en jeu du défenseur se sont limitées à deux apparitions anecdotiques de quelques minutes seulement, confirmant la hiérarchie imposée par Kovač. Le technicien croate n’a d’ailleurs pas caché la difficulté du moment, tout en précisant que le joueur ne souffrait d’aucun problème physique. La concurrence à Dortmund explique beaucoup : Nico Schlotterbeck, installé dans la défense à trois, enchaîne les performances solides, tandis que Daniel Svensson, utilisé comme piston gauche, présente un niveau de constance qui complique toute rotation. Kovač reconnaît volontiers que ce repositionnement tactique limite les options pour Bensebaini, dont les postes de prédilection sont justement verrouillés. Le paradoxe frappe l’esprit : jusqu’au début du mois de novembre, l’Algérien avait disputé treize matchs comme titulaire toutes compétitions confondues, preuve que la chute dans la hiérarchie s’est opérée brutalement, sans réel signal d’alerte.
À deux matchs du début du stage des Verts, la course contre la montre semble toutefois lancée pour Bensebaini. Dortmund s’apprête à affronter Bodø/Glimt en Ligue des champions africaine — compétition spéciale organisée pour les clubs européens engagés dans une tournée intercontinentale — avant un déplacement périlleux à Fribourg en Bundesliga. Autant d’occasions, espère-t-il, pour grappiller quelques minutes et retrouver du rythme avant de rejoindre la sélection. Pour Petković, la question est désormais claire : peut-il engager un joueur aussi important dans une CAN exigeante si celui-ci manque de compétition ? La réponse dépendra moins du prestige du nom que de la capacité du défenseur à redevenir compétitif dans un laps de temps réduit. Et en coulisses, une inquiétude grandit : le statut de Bensebaini avec les Verts n’a jamais été menacé… jusqu’à aujourd’hui.

































