L’Algérie continue d’étendre son influence bien au-delà des frontières du continent africain. Ce n’est plus seulement sur la scène internationale que l’ADN footballistique algérien s’impose, mais également au cœur même de l’Europe, dans l’un des championnats les plus compétitifs : la Ligue 1. Au dernier relevé des valeurs marchandes publié par la référence mondiale Transfermarkt, trois internationaux algériens figurent désormais parmi les joueurs les plus chers de l’élite française. Une présence tranchante, assumée, qui en dit long sur la montée en puissance du football algérien et la qualité de ses talents exportés. À Nice, Hicham Boudaoui confirme son statut de moteur stratégique au milieu : sa valeur grimpe à 12 millions d’euros, symbole de constance et d’impact. À Paris FC, Ilan Kebbal maintient le cap, affichant lui aussi un prix de 12 millions, fruit d’un rendement progressif, d’une influence créative accrue et d’une maturité qui séduit autant ses dirigeants que les recruteurs européens. À Angers, Himad Abdelli, valorisé à 7 millions d’euros, prouve que la régularité et l’intelligence de jeu peuvent rivaliser avec les transferts clinquants : son importance au sein du SCO n’a cessé de croître, jusqu’à devenir un pilier tactique.
Ce trio algérien, chacun dans un contexte sportif différent, raconte une seule réalité : l’Algérie produit des joueurs capables non seulement d’intégrer le haut niveau européen, mais surtout d’y dominer statistiquement. Ce constat revêt un écho particulier au moment où l’équipe nationale dispute la CAN 2025 au Maroc. Alors que les regards se focalisent sur Riyad Mahrez, Ismaël Bennacer ou encore Amine Gouiri, ces profils – plus jeunes, plus discrets, mais essentiels – constituent la vraie valeur ajoutée de la nouvelle génération algérienne. Leur trajectoire rappelle qu’un championnat comme la Ligue 1, réputé exigeant physiquement et tactiquement, constitue un parfait laboratoire pour forger des internationaux aptes à porter le maillot vert dans les plus hautes échéances. Ce ne sont pas seulement des chiffres : 12, 12, 7 millions… Ce sont les marqueurs d’un football qui s’installe dans l’économie, qui parle le langage du marché tout en préservant sa passion originelle.
Ce classement, enfin, met en lumière un enjeu fondamental pour l’Algérie : transformer cette valeur individuelle en valeur collective. Un Boudaoui performant, un Kebbal en constante ascension et un Abdelli stabilisé à un haut niveau ne suffisent pas s’ils ne traduisent pas leur influence en sélection. Les prochaines semaines de CAN seront le révélateur ultime : la pression sera immense, la demande de résultats absolue. Mais une chose est sûre : l’Algérie avance avec des forces vives qui évoluent en plein cœur de l’Europe, augmentent leur valeur, attirent les regards – et redessinent, doucement mais sûrement, le statut du football algérien sur la carte du monde.
Lire aussi : Algérie : avant d’affronter le Burkina, un titulaire bloqué !































