Algérie Foot– Maroc – Le 7 octobre 2024, la Confédération Africaine de Football (CAF) a implicitement reconnu une injustice commise à l’encontre de l’USM Alger, représentant de l’Algérie, à travers une décision rendue par sa Commission de Discipline. Ce dossier concerne l’affaire controversée du match de demi-finale de la Coupe de la Confédération de la saison dernière, opposant l’USM Alger au club marocain de la Renaissance Berkane.
Il y a environ six mois, l’USM Alger et la Fédération Algérienne de Football (FAF) s’étaient opposées à la décision de la Commission des compétitions de la CAF, qui avait laissé passer un acte politique dans le sport. En effet, la Renaissance Berkane, club présidé par Fouzi Lekjaa, avait arboré une carte politique controversée sur son maillot, revendiquant des territoires de la République arabe sahraouie démocratique, en violation des règles de la CAF interdisant les symboles politiques sur les équipements des clubs et sélections.
L’USM Alger, soutenue par la FAF, avait fermement contesté cette infraction, mais la CAF avait initialement donné raison à la Renaissance Berkane, allant jusqu’à déclarer l’USM Alger perdant par forfait pour les deux matchs de la demi-finale, une décision confirmée par la Commission d’appel de la CAF.
Cependant, la Commission de Discipline de la CAF a récemment pris une décision qui laisse entendre que la Commission des compétitions avait commis une erreur. En effet, la Commission de Discipline s’est limitée à infliger une amende de 20 000 dollars à l’USM Alger pour chaque match, sans appliquer les sanctions sportives initialement prévues. Cette décision, bien que vague, montre que la CAF a cherché à éviter une reconnaissance officielle de son erreur, préférant une approche diplomatique dans l’attente du verdict du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de Lausanne.
Cette évolution marque un tournant dans cette affaire complexe, où l’USM Alger risquait, selon la décision initiale, d’être interdite de participation aux compétitions africaines pendant deux saisons. En effet, le règlement de la CAF stipule qu’un club déclaré perdant par forfait doit s’acquitter d’une amende de 50 000 dollars et est automatiquement exclu des deux éditions suivantes des compétitions continentales. Cependant, la CAF a choisi de ne pas imposer cette sanction sévère, ce qui peut être interprété comme une tentative d’éviter une escalade juridique alors que l’affaire est toujours devant le TAS.
La pression exercée par la FAF et l’USM Alger, ainsi que le recours déposé auprès du TAS, ont probablement contribué à cette décision de la CAF. Les dirigeants de l’USM Alger et de la FAF avaient multiplié les démarches pour dénoncer cette injustice, notamment par des courriers adressés à la CAF et en alertant son président, Patrice Motsepe, des dangers d’une telle décision avant que le TAS ne tranche l’affaire.
La Fédération Algérienne de Football avait également mis en garde la CAF contre la possibilité que la Renaissance Berkane continue de porter des maillots arborant la carte contestée lors des phases finales de la compétition. Cette pression a sans doute conduit la CAF à prendre des mesures plus prudentes, comme le montre l’absence de la carte politique lors des récents matchs de la Renaissance Berkane.
Cette affaire met en lumière les tensions croissantes entre certains clubs africains et la CAF, et le besoin urgent de clarifier les règles relatives aux symboles politiques dans le sport. En attendant le verdict final du TAS, cette décision de la Commission de Discipline est perçue comme une victoire morale pour l’USM Alger, même si elle ne répare pas complètement l’injustice perçue. La CAF devra désormais faire preuve de plus de vigilance pour éviter de nouvelles controverses similaires dans ses compétitions.
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