La désignation de Christian Garay, arbitre chilien, pour diriger le quart de finale de la Coupe arabe 2025 entre la Syrie et le Maroc a immédiatement suscité un vaste soulagement au sein des deux camps. Dans un tournoi où les sensibilités régionales, les rivalités historiques et les suspicions d’arbitrage peuvent facilement alimenter les tensions, le fait de confier une rencontre aussi stratégique à un arbitre neutre, ni arabe ni africain, est interprété comme une garantie supplémentaire d’équité. Les deux sélections savent combien la moindre décision peut peser dans un match à élimination directe ; l’enjeu sportif, mais aussi émotionnel, exige un environnement où aucune des parties ne pourra invoquer l’ombre d’un favoritisme implicite. La nomination du Chilien apporte donc une forme de sérénité, presque un pacte tacite que cette rencontre se jouera sur la valeur des deux équipes et non sur les polémiques arbitrales.
Ce quart de finale revêt d’autant plus d’importance qu’il pourrait ouvrir la voie à l’une des affiches les plus attendues de cette édition : une demi-finale Maroc–Algérie, à condition que les Lions de l’Atlas dominent la Syrie et que les Fennecs s’imposent face aux Émirats arabes unis. Un tel scénario, explosif sur le plan sportif comme symbolique, nourrit déjà les discussions dans les tribunes et sur les réseaux sociaux. Les supporters des deux nations y voient une opportunité rare d’assister à un choc chargé d’histoire, de fierté et d’enjeux, dans un contexte où les confrontations directes sont devenues exceptionnelles. La Coupe arabe 2025 pourrait ainsi offrir un duel qui dépasse largement la simple logique de tournoi, tant l’intensité émotionnelle d’un Maroc–Algérie dépasse les frontières du terrain.
Pour l’heure, toutefois, Marocains et Syriens savent que le premier obstacle sera décisif. La Syrie, imprévisible et souvent redoutable dans les compétitions régionales, aborde cette rencontre sans complexe, bien consciente que l’arbitrage neutre pourrait lui profiter autant qu’au Maroc. Les Lions, de leur côté, avancent avec un statut de favori mais mesurent la difficulté d’un adversaire qui n’a rien à perdre. Dans un tournoi où plusieurs matchs ont été marqués par des décisions arbitrales contestées, voir un arbitre chilien au sifflet apparaît comme une garantie rare d’impartialité. Et si le scénario rêvé d’une demi-finale Maroc–Algérie se réalise, ce quart de finale restera comme le point de bascule d’une édition déjà riche en tensions, en surprises et en attentes.
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