Algérie Foot– L’USM Alger (USMA) et la Fédération algérienne de football (FAF) ont défendu avec détermination leur position devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne lors de l’audience tenue hier dans l’affaire les opposant à la RS Berkane. Cette audience portait sur la demi-finale annulée de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) entre les deux équipes, qui avait suscité une vive polémique en raison du maillot arboré par les joueurs de Berkane, sur lequel figurait une carte du Maroc incluant le Sahara occidental, territoire en conflit. Cette représentation géographique a été perçue par l’USMA et la FAF comme une violation des statuts de la FIFA, qui interdisent les symboles à caractère politique, ethnique ou racial dans les compétitions sportives.
L’audience, comme prévu, a réuni les différentes parties concernées, chaque camp étant bien représenté. Pour l’USMA, le club était représenté par un responsable ainsi que deux avocats spécialisés, soutenus par le secrétaire général de la FAF. En face, la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération royale marocaine de football étaient également présentes, avec leurs propres représentants et avocats. Selon une source proche du dossier, les avocats de l’USMA et le représentant de la FAF ont présenté des arguments solides, mettant en avant la violation des règles de la FIFA par la CAF, en raison de la validation de ce maillot controversé.
Un dossier bien défendu par l’USMA et la FAF
Les représentants de l’USMA et de la FAF ont axé leur défense sur le respect des principes de neutralité imposés par les instances internationales de football. La carte controversée intégrée au maillot de Berkane a été qualifiée de « maillot de la honte » par la défense algérienne, laquelle a souligné le risque de voir ce type de symboles politiques se généraliser dans les compétitions sportives si cette affaire n’était pas strictement encadrée. En effet, le fait de permettre des représentations géographiques contestées dans des matchs internationaux pourrait créer des tensions supplémentaires entre équipes de pays voisins.
Notification du verdict en attente
Le TAS n’a pas encore rendu son verdict, mais il a informé les parties qu’elles seraient bientôt notifiées de la date de l’annonce. Selon les informations disponibles, la décision pourrait tomber d’ici la fin décembre ou au plus tard au début de l’année 2025. Si le tribunal tranche en faveur de l’USMA et de la FAF, le club algérien pourrait obtenir l’annulation de la sanction de 40 000 dollars qui lui avait été imposée par le jury disciplinaire de la CAF en octobre pour non-respect des règles de l’instance africaine. Une décision favorable au club de Soustara pourrait également dissuader les autres équipes marocaines d’afficher des symboles similaires sur leurs maillots lors de rencontres continentales.
Un enjeu pour les équipes algériennes
Pour les autres clubs algériens engagés dans des compétitions africaines, ce verdict pourrait être décisif, car il établirait un précédent juridique dans la gestion de symboles politiques lors des compétitions internationales. Si le TAS donne raison à l’USMA, cela pourrait offrir une protection juridique aux clubs algériens face à des éventuels symboles controversés arborés par des équipes adverses, notamment lors des phases finales où des affrontements entre équipes des deux pays ne sont pas rares.
L’issue de cette affaire est donc particulièrement attendue par les supporters de l’USMA ainsi que par l’ensemble des représentants algériens en Afrique. Elle pourrait définir de nouvelles règles en matière de neutralité dans le sport et assurer que les terrains de football restent un lieu de compétition pacifique, à l’écart des revendications politiques.
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