Alors que les tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc continuent d’alimenter les débats officiels, la Coupe arabe FIFA 2025 offre une scène d’un tout autre visage. À Doha, au Qatar, loin des frontières et des discours, ce sont des milliers de supporters des deux pays qui réécrivent la narration, celle d’une proximité humaine que ni les divergences politiques ni la polarisation numérique n’ont réussi à effacer.
La magie du stade, plus forte que les conflits politiques
Sur les réseaux sociaux, les discours virulents, les provocations et les manipulations d’images nourrissent quotidiennement les tensions. Pourtant, les vidéos captées dans les tribunes qataries racontent une tout autre histoire. On y voit des Algériens et des Marocains rire, discuter, échanger des drapeaux, chanter parfois les mêmes refrains.
Le football, comme souvent, agit comme un révélateur : à l’écart des agendas politiques, les peuples, eux, n’ont jamais cessé de partager une culture, une langue, des expressions et une sensibilité communes. Le lien est là, intact, presque naturel.
Un Maghreb uni dans les gradins
L’expression “Maghreb United”, longtemps utilisée comme un idéal collectif, retrouve sa substance. Dans cette Coupe arabe, les supporters se rencontrent au quotidien : dans les fan-zones, dans les restaurants, aux abords des stades, ou encore dans les transports. La fraternité suit les jours et les matchs, nourrie par des gestes simples : une écharpe offerte, un café partagé, un chant improvisé.
Ce rapprochement spontané rappelle une vérité fondamentale : ce ne sont pas les peuples qui se déchirent. Ce sont les contextes politiques qui, parfois, les éloignent artificiellement.
Une demi-finale potentielle qui excite les foules
Cette édition pourrait offrir un remake savoureux du choc de 2021, lorsque les deux équipes s’étaient affrontées dans un match épique. Le souvenir du chef-d’œuvre de Belaïli reste gravé dans les mémoires des deux côtés, tout comme la tension dramatique de la séance des tirs au but.
Aujourd’hui, une éventuelle demi-finale Algérie–Maroc n’est plus perçue comme un affrontement sous haute tension, mais comme une fête sportive. Les supporters présents au Qatar l’espèrent, non pour alimenter une rivalité malsaine, mais pour revivre l’intensité, le spectacle et l’effervescence que seul un duel fraternel peut offrir.
Doha, capitale d’un rapprochement populaire
La réalité du terrain est implacable : l’amitié algéro-marocaine existe, vivante et vibrante. Les images venues du Qatar s’imposent comme un contre-discours puissant, un rappel que la volonté populaire ne suit pas toujours les chemins tracés par la haute diplomatie.
Tant que le ballon continuera de rouler, il semble que la fraternité, elle, continuera d’exister. Loin des polémiques, loin des écrans, mais près du cœur.



































