La liste de l’Algérie dévoilée par Vladimir Petković pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 n’a pas seulement retenu l’attention par les noms présents, mais surtout par ceux qui manquent à l’appel. À l’exception d’Alexis Guendouz, écarté en raison d’une blessure survenue au pire moment, tous les autres absents relèvent d’un choix technique pleinement assumé par le sélectionneur. Une réalité qui marque une rupture nette avec certaines habitudes du passé et qui traduit la volonté de repartir sur des bases claires. En ne convoquant pas plusieurs joueurs régulièrement cités ou installés dans la rotation, Petković envoie un message sans ambiguïté : la CAN se jouera avec des profils jugés immédiatement opérationnels, sans concession au statut ou à l’historique.
Parmi les absences les plus commentées figure celle d’Achraf Abbada, pourtant auteur d’une Coupe Arabe remarquée. Suivent Nabil Bentaleb et Himad Abdelli, deux milieux dont la non-sélection s’explique par une concurrence devenue féroce dans l’entrejeu algérien. Le technicien a clairement fait le choix de la continuité et de la complémentarité, préférant s’appuyer sur des joueurs qui lui donnent satisfaction dans son système actuel. Le cas de Titraoui s’inscrit dans la même logique : profil prometteur, mais encore jugé insuffisamment stable pour un tournoi aussi exigeant. Quant à Badredine Bouanani, son absence s’explique par un manque de temps de jeu récent et une concurrence directe à son poste qui ne lui laisse plus de marge. Des décisions fortes, parfois impopulaires, mais cohérentes avec une philosophie qui privilégie le rendement immédiat.
Le cas de Saïd Benrahma mérite une attention particulière. Longtemps habitué aux convocations, l’ailier algérien paie cette fois un niveau jugé insuffisant par le staff, malgré son expérience internationale. Petković n’a pas cédé à la facilité de l’habitude, préférant trancher dans le vif pour préserver l’équilibre du groupe. À travers ces absences, le sélectionneur algérien affirme une ligne directrice claire : la CAN 2025 ne sera pas un tournoi de rattrapage ou de reconnaissance, mais une compétition où chaque place se mérite sur la base de la forme, de la cohérence tactique et de l’apport réel au collectif. Une prise de position forte, qui pourrait bousculer la hiérarchie établie, mais qui traduit surtout une ambition : bâtir une équipe disciplinée, compétitive et prête à répondre présent dès les matchs de poules.
Lire aussi : ” L’objectif de la CAN est … ” : Petković déçoit les Algériens !

































