Algérie – Mahrez : À la veille d’un match décisif pour le Maroc, Walid Regragui a pris la parole avec des mots qui n’ont laissé personne indifférent. S’il a longuement encensé Achraf Hakimi, absent lors des deux premiers matchs en raison d’une blessure à la cheville contractée avec le Paris Saint-Germain, le sélectionneur marocain a implicitement refusé la comparaison avec d’autres nations… sans jamais citer l’Algérie, pourtant voisine, rivale historique et engagée dans une CAN 2025 où elle a signé une entrée fracassante. Face aux journalistes, l’ancien coach du Wydad Casablanca a décrit Hakimi comme « le meilleur joueur d’Afrique » et « l’un des meilleurs au monde », affirmant que son absence équivaudrait à enlever Sadio Mané au Sénégal ou Mohamed Salah à l’Égypte. Une phrase qui a immédiatement interpellé, car sur le continent, c’est Riyad Mahrez qui domine les débats pour beaucoup : meilleur joueur de la CAN 2019, capitaine décisif de l’Algérie et double buteur contre le Soudan. Pourtant, Regragui n’a prononcé son nom à aucun moment.
Regragui a insisté sur l’importance de son latéral, présenté comme un leader au-delà de son rôle sportif. Pour lui, Hakimi est bien plus qu’un simple atout technique : « un exemple, un symbole, un moteur dans le vestiaire ». Le sélectionneur a évoqué la capacité du groupe marocain à gagner sans ses cadres, soulignant que le Maroc devait apprendre à s’affirmer même diminué. Derrière ce discours, son message est clair : personne n’est indispensable, mais certains joueurs changent le visage d’une équipe. Sur ce terrain glissant, la polémique enfle déjà. Comparer le Maroc sans Hakimi à un Sénégal sans Mané ou à une Égypte privée de Salah revient à replacer les Pharaons et les Lions de la Téranga au centre de la scène, alors que l’Algérie, décomplexée depuis l’arrivée de Vladimir Petkovic et en pleine renaissance, confirme sur le terrain avec un jeu dynamique, un pressing collectif et un Mahrez redevenu patron.
Dans cette prise de parole, Regragui a aussi laissé transparaître des doutes. Il a admis que certains joueurs montraient des signes de fatigue et qu’une rotation était envisageable pour éviter une usure physique précoce dans une compétition souvent impitoyable. Conscient de la pression populaire qui pèse sur les Lions de l’Atlas après leur nul contre le Mali, il a rappelé que l’équipe devait « laisser un héritage » et fonctionner comme une famille. Mais l’ombre du match contre la Zambie plane et la tension monte. Entre soutien revendiqué et phrases qui piquent, le Maroc avance, sous pression et sous les projecteurs. Pendant ce temps, l’Algérie, jamais citée mais plus que jamais présente, observe… et sourit discrètement, consciente que cette CAN n’a pas fini de créer des secousses.
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