La victoire de l’Olympique Lyonnais face au FC Utrecht, arrachée sur la plus petite des marges grâce à une passe décisive du joueur de l’équipe d’Algérie, Rachid Ghezzal, aurait pu passer pour un simple exploit européen. Mais elle est aujourd’hui au centre d’un scandale administratif qui fait trembler les instances continentales. Le club néerlandais affirme que l’ailier algérien n’aurait jamais dû être aligné lors de cette rencontre, estimant que son enregistrement auprès de l’UEFA était entaché d’une irrégularité. Cette contestation, loin d’être symbolique, remet directement en cause l’issue du match et plonge cette opposition européenne dans une atmosphère lourde, où le terrain ne suffit plus à faire la différence. L’enjeu dépasse la simple erreur : il s’agit d’une bataille juridique qui pourrait redessiner le destin sportif des deux clubs.
L’UEFA reconnaît une erreur, Utrecht saisit le TAS
L’onde de choc s’est amplifiée lorsque l’UEFA a reconnu un dysfonctionnement administratif dans le processus de qualification de Ghezzal, confirmant qu’une anomalie avait bel et bien échappé à ses services. Bien que l’instance européenne se soit défendue de toute volonté de favoritisme ou de négligence, l’aveu a immédiatement renforcé la position d’Utrecht, qui a décidé de porter l’affaire devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Dans son argumentaire, le club néerlandais estime que l’erreur, même involontaire, a directement influencé le résultat final, puisque Ghezzal a délivré la passe décisive qui a offert à Lyon sa victoire 1-0. Pour Utrecht, la logique sportive est claire : une rencontre disputée avec un joueur inéligible doit être reconsidérée, voire totalement rejouée, conformément aux règlements en vigueur. Le club français, lui, risque désormais d’être rattrapé par un imbroglio juridique qu’il n’avait pas anticipé.
Dans ce climat tendu, l’avenir de la compétition reste incertain. Le TAS, saisi en urgence, devra trancher entre deux visions : celle du strict respect du règlement, qui plaiderait pour une sanction sportive, et celle de la responsabilité administrative de l’UEFA, qui pourrait atténuer les conséquences pour Lyon. Pendant ce temps, Ghezzal se retrouve malgré lui au cœur de l’attention, alors que son retour en forme faisait jusque-là l’unanimité entre Rhône et Saône. L’affaire, déjà très médiatisée, pourrait durer plusieurs semaines et ouvrir la porte à des scénarios inattendus : match à rejouer, victoire annulée, sanction rétroactive ou simple maintien du résultat. Une certitude demeure : tant que le verdict n’est pas tombé, l’Europe du football retient son souffle, consciente qu’un simple document mal validé peut changer le cours d’une saison entière.
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