La situation du stade de Koléa continue de susciter l’inquiétude et l’indignation des autorités locales, des supporters et des amateurs de football en Algérie. Initiés en 2010, les travaux de réhabilitation de cette infrastructure sportive, censée offrir des conditions modernes et sécurisées pour les compétitions, accumulent désormais plus de quinze ans de retard, sans qu’aucune date de livraison ne soit clairement définie.
Le nouveau Wali de Tipasa, récemment nommé, n’a pas caché sa frustration face à ce chantier qui s’éternise. « C’est inadmissible. À ce rythme, jusqu’en 2027, le stade ne serait pas prêt », a-t-il déclaré avec véhémence, soulignant le manque de suivi et de rigueur dans la gestion des travaux. Ces propos reflètent un ras-le-bol général face aux promesses non tenues et aux retards successifs qui impactent non seulement le football local, mais aussi l’organisation d’événements sportifs majeurs dans la région.
Le stade de Koléa représente un enjeu important pour le développement sportif et social de la wilaya de Tipasa. Sa réhabilitation aurait dû permettre d’accueillir des matches de championnat, des compétitions régionales et des événements culturels, tout en offrant aux jeunes sportifs des infrastructures modernes pour s’entraîner dans de bonnes conditions. Malheureusement, les retards répétés compromettent ces ambitions et risquent de décourager les clubs locaux et les talents émergents.
Les raisons de ce retard semblent multiples : problèmes financiers, lenteur administrative, manque de coordination entre les différents corps de métier et, selon certaines sources, des erreurs de planification lors de la phase initiale du projet. Le résultat est un chantier inachevé, avec des installations partiellement construites, qui ne répondent ni aux normes de sécurité ni aux attentes des sportifs et des supporters.
L’exaspération du Wali met également en lumière un problème plus large touchant plusieurs infrastructures sportives à travers le pays. La nécessité de renforcer le contrôle des chantiers, la transparence dans la gestion des fonds publics et la planification rigoureuse des travaux apparaît comme un impératif pour éviter que des projets similaires ne s’éternisent pendant des décennies.



































