Au cœur d’une Algérie pleine d’ambition et de maîtrise dans cette Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, une étoile brille avec une intensité que peu avaient anticipée : Ibrahim Maza. Le jeune milieu de terrain du Bayer Leverkusen, âgé de seulement vingt ans, fait déjà partie des révélations les plus marquantes du tournoi. À mesure que les matchs s’enchaînent, il ne se contente pas de suivre le rythme imposé par les cadres : il l’impose. Lors de la rencontre contre le Burkina Faso, sa prestation a été d’une maturité rare, portée par une lecture du jeu limpide, une orientation du ballon quasi chirurgicale et une activité incessante entre les lignes. Il ne s’agissait pas seulement d’un jeune joueur appliqué, mais d’un métronome, un point d’appui technique qui a donné du souffle au collectif et permis aux Fennecs de garder le contrôle. Cette performance souveraine lui a valu de rejoindre la sélection idéale de la deuxième journée selon Sofascore avec une note de 8,1, une marque qui dit plus qu’un commentaire ne saurait exprimer.
Ce choix n’est pas symbolique : il est le reflet d’un changement d’ère. Depuis l’arrivée de Vladimir Petkovic à la tête de l’équipe, l’Algérie n’a pas seulement reconquis ses fondamentaux, elle a osé confier les clés du jeu à une nouvelle génération. Maza en est l’incarnation la plus spectaculaire. Sa capacité à alterner percussion, sérénité et vision du jeu montre une maturité footballistique qui dépasse largement son âge. Le milieu du Bayer Leverkusen a réussi, en quelques mois, à s’imposer comme une arme stratégique, un élément à partir duquel on peut construire, accélérer ou calmer. Sa présence dans le onze a donné au sélectionneur une profondeur tactique qui faisait parfois défaut, notamment face aux blocs resserrés où la créativité est la seule issue. Cette CAN lui sert, paradoxalement, autant de vitrine que d’examen : chaque touche de balle, chaque décision prise, cristallise l’idée qu’il pourrait être l’un des piliers de l’Algérie à l’horizon 2026.
Ce qui frappe le plus, au-delà des chiffres, c’est la confiance que lui accorde le vestiaire. Être sélectionné parmi les meilleurs joueurs de la deuxième journée ne représente pas uniquement une récompense individuelle : cela affirme qu’Ibrahim Maza s’est déjà hissé à un niveau où son absence dans les prochains matchs serait presque impensable. Dans une compétition où l’intensité physique et psychologique s’amplifie à chaque tour, disposer d’un tel profil est un luxe stratégique. Petkovic, qui sait qu’un tournoi ne se gagne jamais seulement avec ses titulaires habituels, voit en Maza un relai essentiel pour maintenir le tempo et préserver l’identité de jeu quand la pression atteindra son apogée. Alors que l’Algérie se projette vers les huitièmes de finale avec l’élan d’une équipe sûre d’elle mais consciente du danger, l’ascension de Maza pose une certitude rare : il n’est pas seulement une promesse – il est déjà une pièce maîtresse.



































