Les chiffres publiés récemment par le site spécialisé Transfermarkt ont mis en lumière une réalité souvent méconnue du grand public : certains clubs africains maîtrisent aujourd’hui parfaitement l’art de valoriser leurs joueurs et de générer d’importants revenus grâce aux transferts. Sur les cinq dernières saisons, c’est Al Ahly du Caire qui domine clairement ce classement, confirmant son statut de géant économique et sportif sur le continent. Avec 27,2 millions d’euros récoltés depuis la saison 2021-2022, le club égyptien devance tous ses concurrents et démontre une nouvelle fois la solidité de son modèle de formation, d’exposition médiatique et de gestion sportive.
Derrière Al Ahly, on retrouve son rival éternel, le Zamalek, qui a engrangé 13 millions d’euros sur la même période. Une somme qui illustre les efforts réalisés au sein du club pour structurer son recrutement et optimiser ses ventes, malgré plusieurs turbulences sportives et administratives ces dernières années. En troisième position, le Raja Casablanca confirme lui aussi sa capacité à former et exporter des talents, avec 12 millions d’euros générés. Le club marocain s’appuie sur un vivier inépuisable dans la région et sur un rayonnement continental toujours très fort, qui contribue à valoriser ses joueurs sur la scène internationale.
La véritable surprise de ce classement vient toutefois de l’Algérie, et plus précisément de l’Académie du Paradou AC. Grâce à son modèle basé presque exclusivement sur la formation et le développement de jeunes talents, le club algérois affiche un total de 10 millions d’euros de revenus tirés de la vente de joueurs, une performance exceptionnelle qui le place devant plusieurs géants africains. Paradou a su imposer son savoir-faire, souvent salué en Europe, où évoluent aujourd’hui plusieurs joueurs issus de son académie. Ce classement confirme qu’il s’agit du projet le plus structuré en Algérie en matière de formation, avec un impact de plus en plus visible sur le marché international.
En cinquième position, l’AS FAR du Maroc complète le tableau avec 9,2 millions d’euros générés. Le club militaire, historiquement l’un des plus stables du pays, profite d’une stratégie soutenue par une politique sportive cohérente et un retour au premier plan sur la scène locale, ce qui favorise la valorisation de ses jeunes joueurs et de ses cadres.
Au-delà des montants, ces chiffres témoignent d’une évolution notable du football africain. De plus en plus de clubs misent sur la formation comme source principale d’autofinancement. Les académies se multiplient, les structures s’améliorent et l’exposition médiatique des compétitions africaines augmente, permettant aux talents du continent d’être repérés plus tôt et mieux valorisés. Pour l’Algérie, la présence du Paradou dans le top 5 est un signal fort, rappelant l’importance d’investir dans les jeunes, dans des centres modernes et dans des méthodes de développement à long terme.
Le marché africain continue de croître, et ces chiffres en sont la preuve éclatante. Chaque club cité entend désormais franchir un nouveau cap dans les années à venir, porté par une génération de joueurs de plus en plus courtisée par l’Europe.



































