À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc, les débats autour de la liste de l’équipe nationale d’Algérie continuent d’animer le paysage footballistique, et l’analyse de Lamine Kezzim apporte un éclairage mesuré sur les choix opérés. Pour l’entraîneur algérien, la sélection dévoilée par Vladimir Petkovic se distingue avant tout par son équilibre, malgré quelques absences qui n’ont pas manqué de susciter interrogations et discussions. L’ossature principale a été préservée, les profils retenus répondent à une logique de complémentarité, et le mélange entre expérience et fraîcheur semble cohérent à l’heure d’aborder un tournoi aussi exigeant. Dans un contexte où la pression est permanente, Kezzim estime que l’essentiel réside moins dans les noms laissés de côté que dans la capacité du groupe à fonctionner comme un bloc uni et discipliné.
Sur le plan sportif, l’ancien technicien insiste également sur la difficulté du groupe dans lequel évoluera l’Algérie. Les adversaires annoncés présentent chacun des caractéristiques capables de poser des problèmes spécifiques, qu’il s’agisse de densité physique, de rigueur tactique ou de qualité technique. Pourtant, malgré ce tableau relevé, Kezzim demeure confiant quant aux chances des Verts de franchir le premier obstacle. Selon lui, l’Algérie conserve un statut de favori pour la qualification, à condition de respecter chaque match et d’éviter les excès de confiance qui ont parfois coûté cher par le passé. La clé résidera dans la gestion des temps faibles et dans la capacité à imposer son rythme dès les premières rencontres, un aspect sur lequel le staff technique travaille avec insistance.
Dans cette projection globale, Lamine Kezzim ne minimise pas pour autant la concurrence continentale. Il désigne clairement le Maroc comme le principal prétendant au sacre final, fort de son statut de pays hôte, de la stabilité de son encadrement et de la maturité acquise lors des dernières compétitions internationales. Cette reconnaissance n’enlève rien aux ambitions algériennes, mais elle replace les débats dans une hiérarchie réaliste. Pour Kezzim, l’Algérie dispose des arguments nécessaires pour aller loin, à condition de construire son parcours étape par étape, sans se projeter prématurément vers le titre. Dans une CAN souvent imprévisible, où les certitudes peuvent voler en éclats en l’espace de quatre-vingt-dix minutes, la lucidité et la rigueur seront déterminantes. À ses yeux, si le Maroc apparaît comme le favori naturel, l’Algérie reste une nation capable de déjouer les pronostics, à condition de faire parler son collectif plus que ses individualités.


































