La Coupe d’Afrique des nations 2025 continue de provoquer des frictions entre clubs européens et sélections africaines. Le cas de Rayan Aït Nouri en est une illustration parlante, notamment à Manchester City, où Pep Guardiola a publiquement exprimé son regret de voir l’international algérien rejoindre les Fennecs… alors même qu’il lui accordait très peu de temps de jeu.
Comme plusieurs entraîneurs du continent européen, Guardiola a tenté de conserver certains internationaux au-delà de la date officielle fixée par la FIFA. Une démarche immédiatement rejetée par la Fédération algérienne de football et par Vladimir Petkovic, déterminés à faire respecter le calendrier et à préparer la CAN dans des conditions optimales. Parmi les joueurs concernés figurait Rayan Aït Nouri, latéral gauche algérien de Manchester City.
Après la victoire face à West
Ham, Guardiola a tenu à évoquer publiquement l’absence d’Aït Nouri
dans son groupe. En conférence de presse, il a déclaré
:
« Rayan Aït Nouri n’est
pas là non plus, mais nous avons besoin de lui, car Nico O’Reilly
ne peut pas jouer 90 minutes à chaque match à son poste.
»
Il a également insisté sur un contexte global compliqué
:
« Il ne faut pas oublier
que Jeremy [Doku], [Mateo] Kovacic, Rodri et Omar Marmoush ne sont
pas là. »
Des propos qui peuvent surprendre au regard des choix effectués par l’entraîneur catalan ces dernières semaines. Depuis son retour de blessure fin octobre, Aït Nouri n’a disputé qu’un temps de jeu très limité. En douze rencontres, il cumule à peine plus d’une centaine de minutes, avec seulement deux titularisations, dont l’une interrompue dès la mi-temps. La plupart du temps, il est resté sur le banc ou n’est entré que dans les dernières minutes.
Dans le même temps, c’est le jeune Nico O’Reilly qui a enchaîné les titularisations, disputant quasiment l’intégralité des matchs à son poste. Une réalité qui rend le discours de Guardiola difficile à concilier avec ses décisions sportives. Comment expliquer qu’un joueur marginal devienne soudain « nécessaire » au moment précis où il doit rejoindre sa sélection ?
Pour de nombreux observateurs, la réponse est claire : Aït Nouri représente avant tout une solution de dépannage, utile pour préserver O’Reilly dans un calendrier surchargé, plutôt qu’un véritable choix sportif. Son importance semble davantage liée à son absence qu’à son utilisation réelle.
Du côté algérien, cette situation renforce la conviction que la CAN peut offrir au joueur une opportunité précieuse. Avec les Verts, Aït Nouri bénéficie d’un statut clair et d’une confiance affirmée. Un contraste saisissant avec son rôle à Manchester City, où son avenir pourrait être remis en question à moyen terme.

































