Algérie Foot– Le 23 juin 2025, la Chambre du Statut du Joueur de la FIFA a rendu une décision majeure concernant le différend qui opposait le club algérien de l’USM Khenchela (USMK) à l’entraîneur tunisien Hatem Missaoui. Selon la décision officielle, dont nous détenons une copie, la FIFA condamne le club algérien à verser une somme conséquente à l’ancien coach tunisien, mettant un terme à une longue procédure qui aura duré plusieurs mois.
La FIFA ordonne à l’USM Khenchela de payer à Hatem Missaoui la somme de 11 900 000 dinars algériens (DZD) à titre de compensation pour rupture de contrat abusive. Cette somme sera majorée d’un intérêt annuel de 5 % à compter du 30 octobre 2024, date à laquelle la rupture de contrat a été constatée, jusqu’au paiement intégral de la somme due. Un verdict lourd qui illustre la gravité des manquements du club envers son ancien entraîneur.
Par ailleurs, la FIFA a fixé un délai strict de 45 jours à compter de la notification de cette décision, c’est-à-dire à partir du 23 juin 2025, pour que l’USM Khenchela s’acquitte de cette dette. À défaut, le club algérien s’expose à des sanctions sportives sévères, notamment une interdiction de recrutement de nouveaux joueurs, que ce soit au niveau national ou international. Cette sanction s’appliquera jusqu’à ce que toutes les sommes dues soient intégralement payées.
Cette interdiction d’enregistrement ne sera pas anodine : la FIFA précise qu’elle pourra durer jusqu’à un maximum de trois périodes d’enregistrement entières et consécutives, ce qui pourrait handicaper lourdement le club dans ses ambitions sportives à court et moyen terme. Une telle mesure montre la détermination de l’instance internationale à faire respecter les contrats et les droits des entraîneurs et joueurs dans le football professionnel.
Ce litige, très médiatisé dans le monde du football algérien et tunisien, mettait en lumière les tensions croissantes entre les clubs du Maghreb et leurs entraîneurs étrangers ou locaux. Pour Hatem Missaoui, cette victoire judiciaire est une forme de reconnaissance de son professionnalisme et un avertissement pour les clubs qui envisageraient des ruptures unilatérales de contrats sans compensation.
Du côté de l’USM Khenchela, la décision oblige désormais à une réaction rapide pour éviter une crise sportive majeure. Le club doit trouver les moyens financiers de régler cette dette dans les délais impartis afin de ne pas compromettre sa saison à venir.
Cette affaire rappelle une nouvelle fois que dans le football moderne, le respect des contrats est primordial, et que la FIFA, en tant qu’arbitre suprême, n’hésite pas à infliger des sanctions lourdes pour protéger les droits des professionnels du ballon rond. Reste à voir si l’USMK saura tirer les leçons de cette sanction pour mieux gérer ses relations futures avec ses entraîneurs et joueurs.
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