Mohamed Henkouche, ancien joueur et entraîneur international algérien, a récemment livré un témoignage sans langue de bois à Echourouk sur la situation du football national et les raisons de son retrait des terrains ces dernières années. Selon lui, plusieurs facteurs ont influencé sa décision : Mon absence des terrains est due à mon refus de participer au business et au trucage de matches. Mon éthique ne me permettait pas de m’y engager. » Il est notamment revenu sur le fameux épisode Platini.
Henkouche a dénoncé les
nombreux problèmes structurels du football algérien, notamment le
manque de formation des
jeunes et des entraîneurs, la violence sur et en dehors des terrains,
ainsi que l’ingérence de certains acteurs qui ne servent que leurs
intérêts personnels :
« Notre football est malade. Les manœuvres et les interférences ont
aggravé la situation. Nous avons laissé passer des talents
exceptionnels malgré l’argent investi dans le secteur. »
L’ancien coach a également évoqué sa fierté de son parcours, tant comme joueur que comme entraîneur. Il a notamment remporté la Coupe d’Algérie et la Coupe de la Ligue avec la Mouloudia d’Oran en 1996, ainsi que le titre national avec le CS Constantine en 1997, en plus de ses contributions auprès de plusieurs clubs algériens et à l’étranger.
Henkouche n’a pas manqué de
rappeler des anecdotes marquantes :
« J’ai dribblé Platini et refusé son maillot à la fin du match, un
geste qui m’a suivi, mais je ne le regrette pas. »
Concernant le football actuel,
il reste réaliste et critique :
« Nous ne trouvons plus aujourd’hui de joueurs du calibre de Bloumi
ou de Madjer. Le football algérien peine à suivre le rythme du
développement continental et nos clubs échouent souvent en
compétitions africaines. »
Pour l’avenir du pays et la
CAN 2025, Henkouche se montre encourageant :
« J’espère un parcours honorable pour l’équipe nationale. La
sélection de Petkovic a plusieurs jeunes talents prometteurs et des
joueurs expérimentés. Mahrez reste un leader, mais aucun joueur ne
fait une équipe seul. Je pense que Hadj Moussa pourrait s’imposer
dans la composition nationale. »
Enfin, il insiste sur
l’importance de l’éthique
et du respect dans la formation et le management
:
« La profession d’entraîneur exige respect et morale. J’utilise
souvent l’humour pour transmettre des messages aux joueurs, mais
toujours avec sérieux et pédagogie. »
Mohamed Henkouche offre ainsi un regard lucide, critique mais constructif sur le football algérien, mêlant souvenirs personnels, analyse du présent et conseils pour l’avenir.



































