L’absence prolongée de Amine Gouiri continue d’alimenter les discussions du côté de l’Olympique de Marseille, alors que la saison entre dans une phase charnière. Touché à l’automne lors d’un rassemblement avec la sélection algérienne, l’attaquant n’a plus foulé les terrains depuis plusieurs semaines, laissant un vide perceptible dans l’animation offensive marseillaise. Si son retour progressif à l’entraînement a été accueilli comme une étape encourageante, le club reste volontairement prudent quant à un calendrier précis. À Marseille, l’urgence du résultat ne l’emporte pas sur la nécessité de préserver un joueur dont le profil est jugé essentiel sur la durée.
Cette prudence est pleinement partagée par Roberto De Zerbi, qui a clairement affiché une ligne de conduite mesurée. L’entraîneur italien, réputé pour sa gestion fine des joueurs, refuse toute précipitation dans le dossier Gouiri. Le technicien estime que la tentation d’un retour anticipé serait contre-productive, surtout dans un contexte où les blessures se sont multipliées au sein de l’effectif. Gouiri a certes repris la course et certaines sensations, mais il demeure engagé dans un protocole médical strict, encadré et progressif. Le feu vert final n’a pas encore été donné, et le staff préfère perdre quelques semaines supplémentaires plutôt que de risquer une rechute qui compromettrait le reste de la saison.
Cette approche est d’ailleurs partagée par le principal intéressé. Gouiri, conscient de l’importance des échéances à venir, s’inscrit pleinement dans cette logique de patience. Son objectif dépasse le simple retour en club : il vise une remise à niveau complète en vue des grandes compétitions à venir, avec en ligne de mire la Coupe du monde 2026. Déjà privé de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, l’attaquant algérien ne veut pas hypothéquer la suite de son parcours international par une reprise mal maîtrisée. À Marseille, cette convergence de vues entre le joueur et son entraîneur est perçue comme un signal positif : elle témoigne d’une relation saine et d’une vision partagée à moyen terme. Si son absence pèsera encore sur les prochaines rencontres, le club accepte ce sacrifice temporaire, convaincu qu’un Gouiri pleinement rétabli aura un impact bien supérieur à un retour précipité. Dans un football moderne où la gestion du corps est devenue un enjeu central, l’OM et Gouiri semblent avoir choisi la voie de la raison.



































